Maurice Ronat-AESIO

Maurice Ronat, président d’EoviMcd, préside également depuis sa création, en 2016, le groupe Aésio, qui réunit les mutuelles Adrea, Apreva et EoviMcd.
Comme on le verra dans l’entretien qu’il nous a accordé, la fusion des trois mutuelles du groupe, votée par les assemblées générales de chacune d’entre elles en juin dernier, avance à grand pas. Quant à l’union entre le groupe Aésio et le groupe Macif, elle suit le chemin tracé dès l’origine, en décembre 2017.
Où en est Aésio ?
Aésio, le 22 novembre, a tenu (...)

 
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    Maurice Ronat, président d’EoviMcd, préside également depuis sa création, en 2016, le groupe Aésio, qui réunit les mutuelles Adrea, Apreva et EoviMcd.

    Comme on le verra dans l’entretien qu’il nous a accordé, la fusion des trois mutuelles du groupe, votée par les assemblées générales de chacune d’entre elles en juin dernier, avance à grand pas. Quant à l’union entre le groupe Aésio et le groupe Macif, elle suit le chemin tracé dès l’origine, en décembre 2017.

    Où en est Aésio ?

    Aésio, le 22 novembre, a tenu un conseil d’administration important au cours duquel a été présentée la feuille de route jusqu’à 2021. A partir de cette feuille de route, nous avons voté le budget 2019 et les investissements que nous aurons à faire ensuite.

    Le comité stratégique, c’est-à-dire les trois présidents des mutuelles adhérentes, les trois directeurs et le directeur général d’Aésio, ont travaillé sur ce sujet durant des mois.

    Nous l’avons donc présenté au conseil d’administration. Il y avait 18 administrateurs sur les 20. J’insiste sur ce chiffre car vous savez que les administrateurs sont des provinciaux et que se réunir à Paris n’est pas forcément facile pour eux. Cela montre bien l’importance qu’ils attachent à ce projet.

    Par « projet », qu’entendez-vous ? La fusion ?

    Oui, il s’agit bien de la fusion des trois mutuelles, Adrea, Apreva et EoviMcd. Elle aura lieu officiellement en 2020 mais elle commencera à se mettre en place dès 2019.

    D’ailleurs, en ce moment même, on peut voir et entendre la montée d’Aésio en termes de communication. Petit à petit, les trois marques d’origine vont ne plus être visibles.

    Donc, pratiquement, on y est déjà.

    Entretemps, Territoria (voir Fil-Social n°28171) a été substituée par EoviMcd... Pourquoi pas directement par Aésio ?

    Aésio n’est pas un assureur. Dans deux ans, cette mutuelle sera substituée par Aésio.

    Quant à la marque, Territoria, elle existe encore et probablement également dans le futur. Nous aurons ainsi un pied dans la Fonction publique, territoriale en l’occurrence.

    Venons-en à un autre grand projet, la future union avec la Macif.

    Nous avions, en 2017, signé un protocole provisoire (voir Fil-Social n°25311). Le protocole définitif sera signé le 4 décembre.

    Pratiquement, la première action visible a été la création de Pam (Prévoyance Aésio Macif), avec 50% des parts pour chacun. Cette société a été créée en juillet mais l’ACPR ne donnera son accord qu’en décembre.

    Les premières commercialisations devraient avoir lieu en février prochain.

    Aujourd’hui tous nos dossiers prévoyance sont chez Mutex, du groupe Harmonie. Nous ne pouvons pas développer un secteur prévoyance, gérée par ce qui est, qu’on le veuille ou non, notre principal concurrent, mais néanmoins ami, bien entendu.

    En dehors de la prévoyance, où en êtes-vous dans ce projet ?

    En 2018, Nous avons créé une UGM (union de groupe mutualiste). Comme vous le savez, cela n’engage pas à grand-chose. Depuis, il y a donc eu Pam.

    En 2020, nous créerons une UMG (Union mutualiste de groupe) Aésio-Macif pour la santé, 2/3 Aésio, 1/3 Macif [1].

    Il y aura une 2e création, une Sgam (société de groupe d’assurance mutuelle), 2/3 Macif, 1/3 Aésio. Adhéreront à cette Sgam l’UMG Aésio pour la santé et deux entités Macif, une pour l’Iard, l’autre pour les finances
    . Cette Sgam faîtière, pour l’instant, se nomme Macif Aésio mais, pour ma part, je souhaiterais qu’elle ait « un nom de guerre », un peu comme cela a été fait chez Covea.

    Les 2/3 du conseil d’administration de cette Sgam seront attribués à la Macif et 1/3 à Aésio.

    Quant aux accords que nous avons actuellement avec d’autres pour distribuer de l’Iard ou de la garantie emprunteur, ils perdureront jusqu’à ce que nous soyons en mesure de le faire avec l’organisation que je viens de décrire.

    Il vous manque un partenariat pour être un peu dans le modèle Covéa : une Institution de prévoyance. Est-ce dans les tuyaux ?

    Il me parait logique que l’on puisse également avoir dans cette organisation un partenariat avec une institution de prévoyance. Il s’agit d’entreprises du secteur non lucratif.

    Vous avez pu remarquer que nous avons monté récemment plusieurs partenariats avec l’une d’entre elles [2].

    Vous n’avez pas, et la Macif non plus puisque c’est une mutuelle sans intermédiaire, de distribution par des agents d’assurance. Considérez-vous que cela manque au groupe en création ?

    Aujourd’hui Aésio a 300 agences et Macif encore plus. Notre base de travail sera conservée mais nous souhaitons développer les relations avec les courtiers.

    En guise de conclusion, êtes vous satisfait des résultats d’Aésio ?

    En 2017, Aésio, en tant que tel, a gagné des grands comptes (voir Fil-Social n°26675) mais ils sont gérés, jusqu’à la fusion, par les mutuelles. Aésio n’est, aujourd’hui, pas un assureur mais un intermédiaire.

    Il y a un problème de fond, qui ne nous est pas propre, c’est que la tendance est à la baisse en individuel et, si la part du collectif est trop importante, avec ses résultats très « limite », cela peut poser problème. C’est pourquoi je suis très attaché, au-delà du chiffre d’affaires, au rapport prestations sur cotisations.

    En effet, nous faisons tout ce que nous pouvons, tous les matins, pour gagner sur les frais de gestion mais il y a quand même des investissements à faire.
    _

    mm
  • Publié le 3 décembre 2018
  • Dépèche n°28453

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