Yves Trupin-Actense

Directeur général du Cabinet Actense, qui accompagne les branches et les entreprises dans la construction et la gestion de contrats de prévoyance et de santé, Yves Trupin nous apporte le regard de ses clients, et leurs attentes, face aux évolutions des contrats avec la mise en œuvre du 100 % Santé.

 
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    Directeur général du Cabinet Actense, qui accompagne les branches et les entreprises dans la construction et la gestion de contrats de prévoyance et de santé, Yves Trupin nous apporte le regard de ses clients, et leurs attentes, face aux évolutions des contrats avec la mise en œuvre du 100 % Santé.

    Quel est l’état d’esprit des entreprises devant le 100 % Santé

    Il est surtout marqué par l’inquiétude. L’inquiétude des conséquences que la mise en œuvre de cette nouvelle réforme peut leur faire subir. La première cause de cette inquiétude tient au calendrier de montée en charge et, comme corollaire, à la sécurité des transitions.

    Les difficultés sont donc réelles ?

    Effectivement. Le calendrier est, on le sait, très serré. Tous les acteurs du collectif ont-ils la capacité de faire face à la charge représentée par tous les avenants qu’il faut mettre en place ? La question est posée. Il faut avoir conscience qu’avec une durée de vie de l’ordre de 6 à 7 ans pour les contrats collectifs, le pourcentage habituel des évolutions contractuelles à traiter par les assureurs est de l’ordre de 15 % de leur portefeuille par an. Là il faut traiter 100 % des contrats.

    Au-delà de l’enjeu calendaire, et les éventuelles conséquences pour les entreprises en termes de déductibilité fiscale et sociale, s’ajoute une dimension qualitative. Alors que la réforme et ses impacts sont assez mal perçus, la crainte de connaître un traitement « de masse » ne tenant pas compte des besoins et des moyens de l’entreprise est réelle.

    Sans compter la complexité. Retenons l’évolution des grilles de garanties qui passent en quelques années d’une page à plus de trois... On parle souvent de simplification. Mais comment construire un régime complémentaire « simple et lisible »
    sur une base extrêmement complexe ? La simplification n’est pas en marche.

    Il faudra donc expliquer...

    Il s’agit là d’une attente forte des entreprises et des partenaires sociaux signataires des accords collectifs. Et il s’agit certainement d’un enjeu majeur pour cette réforme : la communication et la pédagogie. Et là encore, il faut avoir une approche très personnalisée. L’effort sera forcément plus important pour les couvertures d’entrée de gamme. Celles-ci subiront les effets financiers les plus importants, alors même qu’elles ont souvent été retenues pour maîtriser les coûts pour les entreprises.

    Justement, alors que beaucoup d’experts prévoient des évolutions tarifaires pouvant être importantes, comment assurer la soutenabilité d’un régime ?

    La question n’est pas inhérente à cette nouvelle réforme, mais elle devient très pressante. Il est plus que jamais nécessaire d’assurer un bon pilotage des régimes et donc, de faire vivre le contrat. Cela passe d’abord par un suivi financier des risques au plus près de ces derniers. Il faut, surtout, faire ce que l’on pourrait désigner comme un audit permanent des contrats, pour s’assurer d’abord de la pertinence des couvertures qui doivent répondre à des demandes précises, et permettre une analyse des restes à charge pour optimiser les réponses. Nombreuses sont les entreprises à avoir intégré cette dimension qui ne se limite pas à la sphère financière. Il y a une véritable prise de conscience du besoin d’accompagnement des salariés et donc du bénéfice, en termes de management RH, de construire un environnement prévoyance efficient.

    Cela prend du temps, c’est un véritable engagement, mais cela permet aussi d’optimiser les garanties mises en place et donc de contribuer à cet objectif.

    Là aussi, ce sont des évolutions qui nous semblent irréversibles, mais qui nécessitent de mobiliser des moyens et ceux qui auront la capacité de répondre à ces attentes auront de sérieux atouts.

    mm
  • Publié le 19 mai 2019
  • Dépèche n°29861

pastille cfc

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