« Sport et vivre-mieux », tel était l’intitulé des 3e Rencontres Aésio qui se sont déroulées ce 23 mai dans les locaux -Oh combien symbolique !- du CNOSF, le Comité national olympique et sportif français.
Ces rencontres étaient articulées autour de trois thèmes : sport et prévention, sport et engagement et sport au féminin. En outre, une attention particulière était portée à la promotion de l’activité sportive dans les territoires comme outil de prévention santé et de lien social.
Ainsi que l’explique, Patrick Brothier, président d’Adrea, l’une des mutuelles du Groupe, et vice-président d’Aésio, ces Rencontres s’inscrivent dans la démarche du Groupe visant à la « promotion de l’activité physique pour le plus grand nombre, dans tous les territoires, et de soutien au mouvement sportif ». Il souligne le rôle déterminant du sport et de l’activité physique comme outil de prévention et de lien social. En la matière, comme en d’autres, résume-t-il, « mieux vaut être acteur que spectateur et, être acteur ensemble, c’est encore mieux ». C’est « un choix engagé du Groupe ».
Il est vrai que l’ensemble Aésio soutient 250 clubs sportifs, amateurs, professionnels, handisports [1]...
Il est vrai, également, que la signature d’Aésio, « Décidons ensemble de vivre mieux », est parfaitement en phase avec cette idée.
Le sport pour mieux se porter et mieux travailler et mieux vivre ensemble
Le sport est, donc, un moyen de lutter contre la maladie (voir Fil-Social n°25697). Constat que Cécile Charles, docteur en psychologie à l’Institut Gustave Roussy, résume ainsi : « C’est un traitement non-médicamenteux pour faire reculer les risques ».
En gardant cette notion à l’esprit, il faut mettre en exergue l’importance de la pratique sportive en entreprise. Exemples à l’appui, Frédéric Delannoy, de la FFSE (Fédération française du sport d’entreprise) montre que cela améliore la santé des pratiquants mais aussi la cohésion entre les participants, en l’occurrence des collègues de bureau ou d’atelier : « Investir contre la sédentarité au travail permet de répondre à des objectifs variés : cohésion d’équipe, dynamique d’entreprise, bénéfice individuel... ». Pour lui, cela a également pour effet de « réinjecter de l’argent dans le sport pour que celui-ci bénéficie à l’ensemble de la population ».
L’intégration sociale par le sport est illustrée par Frédéric Paquet, directeur général de l’Asse (Association sportive de Saint-Etienne). Il présente ainsi la stratégie RSE (responsabilité sociale des entreprises) du club : « Notre conviction, c’est d’avoir un rôle social en menant des actions légitimes et en développant des talents autour du sport », en particulier par la formation. Il met également en avant les liens de proximité qui se sont créés entre le club et ses supporters. Il s’agit là d’un facteur indéniable de lien social. Propos confirmés presque mot pour mot par Dominique Rocheteau, l’une des stars du club (« ex star » précise l’ancien joueur).
Toujours en matière d’insertion, Jean-Philippe Acensi, président de l’Agence pour l’éducation par le sport juge que « le club sportif est un lieu de recrutement hors norme car on apprend l’insertion professionnelle par le sport. Il y a même un nouveau métier qui émerge : coach d’insertion par le sport. »
Outre ces bénéfices sociaux, Pierre Ferracci, président du Paris FC (Paris Football club) explique que les retombées économiques, pour une ville, de la présence d’un centre d’entraînement sont loin d’être négligeables. Le club parisien est, ainsi, installé à Orly depuis le début de ce mois.
Peut-on parler de problème d’insertion ou plutôt de reconnaissance en matière de handicap ? Quoi qu’il en soit, le nageur paralympique Charles Rozoy, médaille d’or à Londres en 2012, dira, dans une intervention « inspirante », selon un tweet de Patrick Brothier, : « Si on veut changer le regard sur le handicap dans les médias, il reste encore beaucoup d’efforts à accomplir pour faire comprendre la différence entre être handicapé et être en situation de handicap. Le handisport y contribue ». Pour lui, « les prochains Jeux paralympiques, en France, contribueront à changer les mentalités ».
Quant au sport féminin, il est illustré, tout d’abord, par le succès croissant du football féminin et, sur place par la présence et les interventions de Raphaëlle Tervel, entraîneure (ou entraîneuse mais ce dernier mot est un peu connoté) de l’équipe féminine Besançon Handball et de Sandrine Soubeyrand, entraîneure de l’équipe féminine du Paris FC.
Comme on le voit, « la diversité des parcours et des profils des intervenants » (tous ne sont pas cités ici, loin s’en faut) reflète « la richesse des partenariats sportifs d’Aésio ». C’est, en tout cas, ce que constate Emmanuel Roux, le directeur général, en conclusion.
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