Selon les informations diffusées par la FNMF, la Direction de la Sécurité Sociale aurait répondu aux critiques faites au nouveau dispositif CMU-C par les complémentaires en proposant de forfaitiser les remises de gestion à hauteur de 32 euros en 2020, 30 euros pour 2021 et 28 euros ensuite.
Cette question des frais de gestion est au centre des débats sur l’engagement des mutuelles dans le dispositif et a justifié, du coté de la FNMF de son appel à ne pas participer (voir Fil-Social n°29868). Au sein de l’UGM-ACS, les mutuelles proches de la FNIM avaient décidé en sens contraire, tout en soulignant l’insuffisance des moyens apportés aux mutuelles pour gérer le dispositif (voir Fil-Social n°29880).
Si les propositions de la DSS sont considérées comme restant insuffisantes, Thierry Beaudet, président de la FNMF considère que « pour autant, la vocation des mutuelles à l’accompagnement et à la protection de tous peut conduire certaines à maintenir leur participation au dispositif malgré ses insuffisances ». Une argumentation très proche de celle de la FNIM : « malgré ces critiques, les mutuelles ne doivent pas oublier leur mission d’intérêt général, oublier le principe de solidarité qui est leur socle fondamental et écarter le public concerné de la réponse mutualiste ».
Dans ce contexte, le président de la FNMF avance également un droit (ou un devoir) d’évaluation. Il demande aux mutuelles participantes « d’identifier spécifiquement les dépenses engagées non couvertes car il est important que la nouvelle contribution imposée par le gouvernement soit chiffrée en toute transparence. Les mutualistes participent déjà largement à la solidarité nationale en finançant la totalité des dispositifs CMU-C et ACS par les taxes prélevées sur leurs cotisations complémentaires santé »
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