Ce 24 a lieu un rendez-vous dédié à la santé étudiante organisé par Universités & Territoires, et soutenu par le groupe MGEN à l’université Paris-Dauphine. A cette occasion, le groupe MGEN a souhaité élaborer la première édition du baromètre de la santé étudiante, réalisé avec OpinionWay.
L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre et identifier les connaissances et comportements des étudiants en matière de santé. Il ressort de cette étude que les étudiants ont des difficultés dans l’accès aux soins, mais aussi dans la compréhension de notre système de santé. Avec la fin du régime étudiant, cette méconnaissance ne va pas aller en s’améliorant. En effet, les étudiants étaient informés sur le système de santé à l’occasion des rentrées universitaires. Il y a donc toute une pédagogie à revoir auprès de cette cible qui représente les citoyens de demain.
Un important renoncement aux soins
43% des étudiants ont déjà renoncé à se soigner ou à consulter un professionnel de santé au cours des 12 derniers mois.
Les 3 principales raisons de renoncement :
- L’attente que cela passe (38%)
- Les délais de rendez-vous (37%)
- Le coût des consultations (37%)
Par ailleurs, 68 % des étudiants n’ont jamais fréquenté le service santé de leur université.
Une méconnaissance du système
6 étudiants sur 10 ne savent pas faire la différence entre la sécurité sociale et la mutuelle. Enfin, 70% d’entre eux indiquent que l’augmentation des tarifs pour les inscriptions universitaires pourrait avoir un impact sur la souscription à une mutuelle.
- Près de la moitié des étudiants se déclarent peu informés sur le système de santé français (52%). La famille/l’entourage (55%) constitue la première source d’information, suivi des professionnels de santé (34%).
- Le système de la carte vitale est également peu compris : pour 23% des étudiants, la carte vitale est perçue comme une carte de crédit.
- 4 étudiants sur 10 ne savent pas que la carte vitale permet de bénéficier du tiers payant. Toutefois, 8 étudiants sur 10 déclarent avoir un médecin traitant. Un médecin traitant accessible à moins de 15 minutes à pied pour 38% des étudiants, entre 15 et 30 minutes à pied pour 26% et à plus de 30 minutes à pied du domicile pour 36%.
Enfin, toute une série de résultats concernant les comportements et l’hygiène de vie confirme un des arguments des mutuelles étudiantes face à la réforme du régime étudiant, à savoir la nécessité d’amplifier l’accompagnement et la prévention.
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