Autonomie

Créée en 1980, la Mutuelle Intégrance se voulait, à l’origine, le « véritable compagnon de route des personnes handicapées » et de leurs proches. Mais elle a vocation, explique son président Émeric Guillermou, à protéger « tous les publics vulnérables, que ce soit à cause d’un handicap ou d’une perte d’autonomie, quelle qu’en soit la cause : naissance, conséquence d’un accident ou effets du vieillissement ». C’est ainsi que, depuis le début de l’année, elle propose une offre destinée aux seniors, Agil’santé 65+ (...)

 
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    Créée en 1980, la Mutuelle Intégrance se voulait, à l’origine, le « véritable compagnon de route des personnes handicapées » et de leurs proches. Mais elle a vocation, explique son président Émeric Guillermou, à protéger « tous les publics vulnérables, que ce soit à cause d’un handicap ou d’une perte d’autonomie, quelle qu’en soit la cause : naissance, conséquence d’un accident ou effets du vieillissement ». C’est ainsi que, depuis le début de l’année, elle propose une offre destinée aux seniors, Agil’santé 65+ (voir Fil-Social n°28913).

    C’est pourquoi, également elle a remis, le 25 juin, à Claude Itier, Haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire, un « livre blanc » », intitulé La perte d’autonomie, Sensibiliser, Accompagner, Innover et sous-titré États des lieux, enjeux et propositions.

    La publication de ce document a été accompagnée de la présentation d’une étude [1] intitulée « Regards des 55 -75 ans sur la prévention de dépendance ».

    Pour bien-vieillir : être en bonne santé physique et mentale

    Premier enseignement du sondage, la santé physique (pour 38 % des personnes interrogées) et la santé intellectuelle (29 %) sont jugées, de loin, les choses les plus importantes pour vieillir dans la dignité, loin devant l’indépendance économique (11 %), le maintien à domicile (14%), la mobilité (5%) et la sociabilité (3%).

    Cependant, si la dépendance est bien la première crainte de cette « génération pivot » (85 %), être sans ressources suffisantes est également cité par 61 %, et se retrouver « seul » par 57 %.

    Parallèlement l’étude constate qu’une de ces personnes sur deux affirme avoir commencé à se constituer une épargne en vue de son vieillissement. De même 43 % disent avoir souscrit, ou pensé à souscrire, une assurance destinée à financer ces futurs frais (14 % seulement l’ont véritablement fait).

    Il existe, certes, des dispositifs financiers liés au vieillissement (subventions, aides, etc.) mais seuls 34 % des répondants déclarent être bien ou à peu près bien informés de ces dispositifs.

    Pour autant, 89 % des 55-75 ans estiment que les pouvoirs publics « anticipent insuffisamment la dépendance  » et 88 % estiment également que « la société française apporte une place insuffisamment importante aux personnes âgées » qui ne sont pas valorisées pour 91 %.

    De qui ces personnes attendent-elles le plus pour apporter des réponses ? Des organismes publics pour 81 %, d’eux-mêmes pour 25 %, des complémentaires santé pour 23 %, des familles pour 17 %, des professionnels de santé pour 16 % et des associations pour 3 % (réponses multiples possibles, on l’aura compris).

    Pour le financement, ce sont encore les financements publics qui viennent en tête avec 84 % des réponses mais les complémentaires santé sont attendues sur ce terrain pour 36 %, contre 26 % pour « soi-même » et 13 % pour les familles.

    Un dernier chiffre, important, concerne les Ehpads, plus précisément leur coût : 88 % des 55-75 ans sont « favorables à ce que leurs tarifs soient indexés sur les revenus ».

    Protéger, assister, sensibiliser, innover

    Destiné, selon Émeric Guillermou , à « mobiliser l’ensemble des parties prenantes afin d’apporter des réponses pérennes et concrètes pour améliorer le quotidien de ces publics et de leurs proches  », le livre blanc d’Intégrance est en résonance, pratiquement, avec l’ensemble des questions soulevées par l’étude.

    Il est introduit par cinq « contributeurs » qui cadrent la question ou plutôt les questions : Romain Gizolme (Association des directeurs au service des personnes âgées), Patrick Gohet (adjoint du Défenseur des Droits et l’un des fondateurs de la mutuelle), Marie-Anne Montchamp (ancienne secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), Julien Paynot (Handéo, « la référence des services de qualité pour les personnes en situation de handicap  ») et Jean-François Serres (Monalisa, association de mobilisation contre l’isolement social des personnes âgées).

    Le livre blanc fait ensuite 15 propositions articulées en quatre thèmes : protéger, assister, sensibiliser, innover. Chaque thème étant ouvert par une citation d’Agnès Buzyn, en référence à la concertation sur le grand âge et l’autonomie qu’elle a lancée le 1er octobre dernier.

    Nous ne citerons que les propositions les plus marquantes, pas toujours novatrices, on le verra, mais ce n’est pas l’objet. Pour protéger, donc, il faudrait « créer un 5e risque dépendance, contrôler le reste à charge en établissement et, aussi, soutenir financièrement les aidants ». Pour assister (le thème le plus développé), le rapport propose de transformer les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) en Maisons de l’autonomie (on reconnait la volonté de ne pas aider la personne en fonction de l’origine du handicap mais bien en raison de sa vulnérabilité), intégrer une dimension gérontologie au sein des réseaux de soins, développer l’accessibilité numérique et labelliser les services et dispositifs d’aide à destination des publics vulnérables. L’entrée « sensibiliser  » se distingue par sa proposition de « créer une nouvelle fonction de préventeur ». Quant à l’innovation, elle consiste à « développer l’innovation au service des publics vulnérable ».

    En somme, avec cet ouvrage, qui ouvre par une citation d’Emmanuel Macron sur l’obligation de solidarité envers « nos concitoyens les plus âgés », Intégrance veut « participer à la construction d’une société où l’amélioration individuelle des conditions de vie se conjugue au collectif ». C’est en tous cas ce que déclare Émeric Guillermou.

    mm
  • Publié le 27 juin 2019
  • Dépèche n°30205

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