Selon un sondage Harris Interactive pour l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA), 80 % des Français ont eu recours à l’automédication en 2018 et près d’un quart envisagent d’augmenter leur pratique. On pourrait penser que ce niveau est le reflet des difficultés d’accès aux professionnels de santé, mais l’AFIPA précise que la proportion est stable depuis plusieurs années.
L’automédication se caractérise par une forte saisonnalité (79% en hiver, 40% au printemps et 49% l’été) et est davantage le fait des femmes (85% contre 75% pour les hommes).
Pour s’informer, les Français s’appuient sur leur entourage (63%), sur des sites spécialisés de santé (43%) et sur les brochures en pharmacie (40%). Près de six personnes interrogées sur dix (59%) font confiance au pharmacien pour les conseiller. Pour autant, il y a une forte demande en information et le souhait de voir créer des sources d’informations fiables. Cela peut passer par une éducation renforcée sur les problématiques de santé (41 %), un site officiel sur les produits d’automédication (39 %) et des fiches conseil sur les pathologies (32 %).
En tout état de cause, deux personnes sur trois font confiance aux conseils de leur pharmacien pour choisir le médicament qui convient le mieux à leur situation. D’ailleurs, la grande majorité attribue une note de près de 8/10 au conseil officinal.
En outre, l’automédication ne concerne pas toutes les pathologies. Les Français sont conscients que cette pratique n’est réservée qu’à certaines maladies : les maux de tête (46%), l’état grippal (51%) et les maux de gorge (41%).
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