Les 19 organisations [1] environnementales, de solidarité et d’éducation, mutuelles et syndicats à l’initiative du Pacte du pouvoir de vivre (aujourd’hui signé par 50 organisations) ont été reçues par le Premier ministre ce 27 août.
A l’occasion de cette rencontre, les organisations signataires ont rappelé leur appel de juin dernier à changer de méthode, en privilégiant la co-construction des politiques publiques avec la société civile. Et leurs huit propositions permettant d’actionner les leviers nécessaires pour traduire en actes la volonté affichée d’engager la transition écologique, d’éradiquer la grande pauvreté, d’endiguer la disparition de la biodiversité et de réduire les inégalités notamment territoriales.
Les propositions
- En finir avec les logements indignes et les passoires énergétiques en interdisant à terme leur mise en location
- Évaluer l’impact de toute nouvelle loi et politique publique sur les 10 % les plus pauvres de la population et au regard des Objectifs de Développement Durable
- Revaloriser les minima sociaux et les faire évoluer au même rythme que les revenus du travail
- Un projet de loi de finances 2020 écologique et social
- Un projet de loi de finances solidaire pour plus de justice
- Permettre aux migrants qui se trouvent en France d’y déposer leur demande d’asile
- Une ambition budgétaire pour le grand âge et l’autonomie dans le PLFSS 2020
- Systématiser la proposition d’accompagnement humain à l’exercice des droits et généraliser les Maisons de services au public (MSAP)
En recevant la délégation entouré de plusieurs ministres (de la santé, du travail, de la ville...), Edouard Philippe a voulu montrer l’importance qu’il accordait à cette démarche associative, nous explique en substance Véronique Fayet, présidente du Secours catholique. Il s’est engagé, toujours selon elle, à ce que le PLFSS 2020 prenne en compte la question de la dépendance, à ce que la réforme des retraites se fassent en concertation avec les représentants des salariés et, également, à ce que la mise en œuvre des Maisons de service au public soit calibrée au mieux, et à court terme. En revanche, aussi bien sur l’évolution des minima sociaux au rythme demandé que sur l’obligation, pour les propriétaires, d’en finir avec les « passoires énergétiques », les réponses du Premier ministre ont été plutôt ... négatives.
mm