Depuis plusieurs jours était évoquée l’arrivée au gouvernement de Jean-Paul Delevoye pour mener la réforme des retraites. C’est chose acquise, explique l’intéressé dans un entretien au quotidien de sa région natale, La Voix du Nord. Celui-ci ne sera pas ministre, mais bel et bien placé sous la tutelle d’Agnès Buzyn qui n’avait pas fait secret de sa volonté de garder ce dossier dans son champ de responsabilités bien qu’elle porte déjà de nombreux dossiers importants.
« Il était logique, explique-t-il, qu’ayant commencé comme haut commissaire, je poursuive mon travail comme tel », explique le proche d’Emmanuel Macron. Cette nouvelle étape sera donc l’occasion de faire évoluer l’organisation traditionnelle de la gouvernance nationale, ce nouveau statut, assimilé à une autorité indépendante jusqu’ici, faisant son entrée au gouvernement.
« Je garde la même équipe, le même lieu, pour être l’interlocuteur privilégié des partenaires et écrire la future loi », a-t-il précisé, à quelques jours de l’ouverture de la prochaine concertation avec les partenaires sociaux.
Le projet de réforme des retraites devrait, selon lui, atterrir sur le bureau des parlementaires avant la fin du premier semestre 2020. « Ce sera confirmé, ajoute-il, par le calendrier et l’exposé de la méthode par le Premier ministre, la semaine prochaine. »
Avec cette nomination, le Premier ministre renforce la légitimité de son équipe à traiter le dossier, tout en envoyant un signal sur la conservation de la ligne politique qu’il souhaite suivre.
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