Le ministère de la Santé vient de faire un bilan des deux épisodes caniculaires que la France a connu cet été. Les premiers chiffres publiés par Santé publique France recensent 1 435 décès en excès, 567 lors de la première vague de chaleur et 868 lors de la deuxième, soit une surmortalité relative de 9,1% par rapport aux décès normalement attendus au cours de ces périodes.
Un impact considéré comme modéré au regard de l’ampleur de la canicule (tous les records de chaleur ont été dépassés), que le ministère explique par les actions de prévention et la mobilisation « exceptionnelle » de tous. La prévention ayant fait ses preuves, Agnès Buzyn souhaite que des enseignements soient tirés de l’analyse précise du bilan épidémiologique. « Ce bilan épidémiologique servira de base à un retour d’expérience général qui sera organisé en octobre par la Direction générale de la santé », indique le ministère.
On mesure les résultats : la surmortalité observée lors des épisodes caniculaires de 2015 et 2018 était respectivement de 10,1% et 15%. Les personnes de plus de 75 ans sont les plus touchées (974 décès) mais toutes les classes d’âge sont impactées. Les 15-44 ans enregistrent une surmortalité plus importante lors de la première vague de chaleur (17,4%), tandis que les 65-74 ans ont davantage été victimes de la seconde vague (16,4%).
4 départements (Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Hérault, Gard) ont été placés en vigilance rouge lors de la première canicule, puis 20 départements dans le nord du pays (Régions Hauts de France, Ile de France et leurs départements limitrophes) lors de la deuxième canicule, soit respectivement 7% et 35% de la population française métropolitaine, une première depuis 2003. Ces départements sont particulièrement victimes de la surmortalité : elle y est 50% plus élevée que dans les autres.
mm