L’Institut de la Protection Sociale, présidé par Bruno Chrétien, vient de rendre publiques ses analyses du rapport Delevoye et des pistes dressées, la semaine dernière par Edouard Philippe pour la réforme des retraites.
Une des propositions phares de l’IPS « pour une réforme réussie » est de limiter le régime universel à la seule retraite de base. Ainsi, l’architecture comprendrait un régime universel de base offrant un premier niveau de protection couvrant l’ensemble des Français, et un second pilier constitué par des régimes complémentaires portant « les spécificités des grands groupes professionnels dans leurs attentes de couverture en fonction des niveaux de revenus ». Cela permettrait de répondre à une de ses principales critiques : « la fusion envisagée de tous les régimes en un seul écarte toute forme de solidarités professionnelles du champ de la sécurité sociale ».
En complément et en toute logique, l’IPS préconise la création d’un véritable régime complémentaire pour les fonctionnaires.
Une autre proposition concerne la sécurisation financière de la retraite. L’IPS demande que les pouvoirs publics annoncent, avant d’engager la réforme du régime universel, les pistes de sécurisation financière à long terme des retraites qu’il veut mettre en œuvre. Les récents débats ont en effet montré que la question du financement est cruciale. Pour l’IPS, « des mesures structurelles assurant l’équilibre financier » doivent être adoptées.
L’IPS ne manque pas de critiquer le mécanisme d’étatisation qu’il voit dans la réforme en posant la question de la gouvernance du futur système. Une question qui devrait être abordée dans la prochaine phase de concertation, selon le programme posé par Edouard Philippe.
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