Social

Le 37e congrès confédéral de la CFE-CGC a fermé ses portes ce jeudi soir à Deauville. Sans surprise, François Hommeril (chimie), élu il y a trois ans au congrès de Lyon en remplacement de Carole Couvert, a été réélu à l’unanimité. Il est vrai qu’il était seul candidat en lice. Il conduira un ’trio confédéral’ composé, outre du président, de Jean-Philippe Tanghe (banque) et de Gérard Mardiné (métallurgie), deux des plus grosses fédérations du syndicat des cadres.
Globalement, le président sortant présentait un (...)

 
Nos articles sont réservés aux abonnés
Vous êtes abonné ?

Connectez-vous en utilisant ce formulaire.

  • Vous pouvez réinitialiser votre mot de passe en cliquant sur le bouton vert du formulaire (mot de passe oublié)
  • Après connexion, vous pouvez accéder aux données de votre compte, en cliquant dans le cartouche situé en haut et à droite de votre écran, sur ordinateur et tablette, en bas de page sur smartphone)
Pas encore abonné ?

Vous pouvez souhaiter :

L'auteur

L'article

  •  

    Le 37e congrès confédéral de la CFE-CGC a fermé ses portes ce jeudi soir à Deauville. Sans surprise, François Hommeril (chimie), élu il y a trois ans au congrès de Lyon en remplacement de Carole Couvert, a été réélu à l’unanimité. Il est vrai qu’il était seul candidat en lice. Il conduira un ’trio confédéral’ composé, outre du président, de Jean-Philippe Tanghe (banque) et de Gérard Mardiné (métallurgie), deux des plus grosses fédérations du syndicat des cadres.

    Globalement, le président sortant présentait un bilan satisfaisant. En janvier 2017, il avait enregistré une progression de près de 2 % aux élections TPE en obtenant 28,83 % des voix dans le collège cadres, mais avec une participation très faible à ce scrutin (7,35 %). Deux mois plus tard, il confortait cette progression : au niveau national interprofessionnel, la CGC obtenait 19,39 % des voix dans le collège encadrement (12,27 % des voix tous collèges confondus), soit la plus forte progression des cinq organisations syndicales représentatives. Cette relative bonne santé permet à la confédération d’afficher une situation financière satisfaisante. Selon son trésorier, Franck Zid, depuis 2013, le résultat comptable a été multiplié par quatre. Bien évidemment, François Hommeril souhaite consolider l’ancrage territorial en implantant des sections syndicales ’là où existe un potentiel’ et en s’appuyant sur la presse régionale.

    Pour l’essentiel, ce congrès a été l’occasion pour la CFE-CGC de poursuivre le travail entrepris lors de ’l’intercongrès’ de Deauville, il y a un an, visant à redonner des perspectives à un syndicat qui apparaissait ces dernières années en perte de sens. En d’autres termes, selon François Hommeril, il s’agit aujourd’hui d’affirmer haut et fort la place de ’l’avenir des entreprises qui s’atrophient, de l’avenir des services publics au bord du chaos, de l’avenir des solidarités qui se déconstruisent au profit d’une personnalisation des droits, de l’avenir d’une société qui nous voulons apaisée et qui donne des perspectives’. Dans cette optique, le président de la CFE-CGC a évoqué la nécessité de ’reprendre le contrôle de la mondialisation, de mettre un terme à une gestion par les coûts qui masque un déficit de réflexion et qui ne vise qu’à maximiser la valorisation financière de l’entreprise en favorisant la croissance externe au détriment de la croissance interne et la recherche du profit à court terme’. ’Nous sommes là pour dire des choses simples et oubliées’, a encore expliqué le président de la CFE-CGC, l’un des rares dirigeants syndicaux à poser la question des réseaux sociaux en souhaitant que toutes les structures de la confédération, jusqu’aux sections syndicales, ’développent leur propre communication’.

    Pour l’heure, dans la ligne des travaux de l’intercongrès, et après discussion dans les fédérations et les territoires, un corpus de règles a été adopté touchant à trois domaines :

    • l’encadrement aujourd’hui : comment valoriser la prise de responsabilités et comment former l’encadrement pour affronter les défis de l’avenir ;
    • la relation à l’entreprise et la qualité de vie au travail, autrement dit comment redonner du sens au travail ;
    • la recherche d’une alternative à la gestion par les coûts ce qui revient à inventer les principes d’une gouvernance dans l’entreprise de demain et à remettre en cause la vision purement comptable de l’entreprise.
      Sur ces trois questions, les congressistes ont voté, par des scores fleuves dépassant le plus souvent 95 %, 37 résolutions appelées à renouveler en profondeur, la pensée mais plus encore l’action du syndicat des cadres. Le problème reste tout de même que le congrès semble avoir fait délibérément l’impasse sur les grands sujets qui fâchent. Les rapports avec un patronat dont la ’théorie loufoque, selon le mot de Gérard Mardiné, serait que seuls les patrons prennent les décisions pour justifier leurs salaires pharaoniques’. Un patronat qui irait jusqu’à considérer les cadres supérieurs comme ’des exécutants’. Bref, un patronat qui ignore les cadres au point de refuser de poursuivre la négociation sur le statut cadre, pourtant inscrite au calendrier par le Medef lui-même. Autre silence surprenant, les retraites. Alors que la retraite des cadres n’existe plus depuis le 1er janvier dernier et qu’une concertation s’ouvre avec Jean-Paul Delevoye sur le régime universel, la CFE CGC a observé un grand silence sur le sujet. Sans doute veut-elle prendre toute sa place dans les discussions à venir et surtout ne pas injurier l’avenir sur la question qui reste ouverte de la gouvernance du futur système.
    mm
  • Publié le 10 octobre 2019
  • Dépèche n°30831

pastille cfc

Le contenu de cette dépêche est la propriété de son auteur et du Fil-Social. Toute reproduction, par tous moyens, est soumise à une déclaration auprès du Centre Français de la Copie.

Se connecter au site
Mémoriser?

Rechercher sur le site