Le gouvernement vient d’annoncer le lancement d’ « Agir pour les aidants », une stratégie de mobilisation et de soutien qui courra sur les années 2020 à 2022. Avec un financement global de 400 millions d’euros.
Déjà annoncé, la principale mesure consiste en la création d’un congé indemnisé pour les proches aidants.
Prévue par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, l’indemnisation du congé de proche aidant répond aux recommandations formulées dans le cadre de la concertation sur le grand âge et l’autonomie par le groupe de travail sur les proches aidants et le bénévolat présidé par Annie Vidal, députée de Seine-Maritime. Portant sur trois mois ouvrés sur l’ensemble de la carrière, la mesure permettra de répondre à la fois à un besoin de soutien régulier et étalé dans le temps et à un besoin urgent et ponctuel. L’allocation pourra en effet indemniser des jours pris consécutivement, de manière fractionnée ou en complément d’une activité à temps partiel.
Le montant de cette allocation sera fixé à un niveau équivalent à celui de l’allocation journalière de présence parentale : 43 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros par jour pour une personne seule.
Ce congé ne nécessitera pas de délai de carence. Il pourra être pris dès l’arrivée dans l’entreprise. Et les périodes utilisées ne seront pas intégrées dans le calcul des droits à chômage.
Dans le même esprit, concilier vie professionnelle et vie d’aidant, est annoncé l’assouplissement du congé de présence parentale et de l’allocation journalière de présence parentale, qui pourront être pris de façon fractionnée, par demi-journées, dès janvier 2020.
Au plan professionnel, la téhatique de l’aide aux aidants sera désormais obligatoire dans le cadre de la négociation en entreprise.
Pour accompagner les aidants, et notamment leur proposer des périodes de répits, le gouvernement annonce un financement supplémentaire de 105 millions d’euros pour renforcer et diversifier les solutions de répit.
L’objectif est de renforcer l’information et l’accompagnement, par la mise en place d’unr éseau de lieux d’accueils labellisés « Je réponds aux aidants », complété d’une plateforme numérique permettant de trouver l’offre d’hébergement de proximité, et un numéro de téléphone national de soutien.
Enfin, les pouvoirs publics vont chercher à cerner et quantifier les effets de l’aide sur la santé de l’aidant. Une enquête de Santé publique France sera engagée en 2020
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