L’Union nationale des caisses d’Assurance Maladie (Uncam) et deux des syndicats représentatifs de la profession, la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI), le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL), ont signé ce 4 novembre l’avenant 7 à la convention nationale des infirmiers définissant les modalités de valorisation des infirmiers exerçant en pratique avancée (IPA) en ville.
Destiné à répondre aux enjeux qui pèsent sur notre système de santé (vieillissement de la population, augmentation du nombre de malades chroniques, virage ambulatoire…), le nouveau métier d’infirmier en pratique avancée a été inscrit dans la loi de modernisation de notre système de santé de 2016 et réaffirmé dans « Ma santé 2022 ». C’est la première profession de santé pour laquelle est mise en place un exercice dit en « pratique avancée » à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis, Finlande, Irlande, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Royaume-Uni).
Dans le respect du parcours de soins, l’IPA participe à la prise en charge globale des patients atteints de maladies chroniques dont le suivi lui a été confié par un médecin. Pour cela, l’IPA dispose de compétences élargies par rapport à celles de l’infirmier.
Il peut :
- Conduire un entretien, effectuer le questionnement nécessaire et réaliser l’examen clinique ;
- Conduire toute activité d’orientation, d’éducation, de prévention ou de dépistage ;
- Effectuer tout acte d’évaluation, de conclusion clinique ou de surveillance clinique et paraclinique consistant à adapter le suivi du patient en fonction des résultats ou sur l’évaluation des risques liés aux traitements ; réaliser des actes techniques sans prescription médicale et en interpréter les résultats, demander des actes de suivi et de prévention pour les pathologies dont il assure le suivi. La liste est fixée par arrêté.
- Prescrire, pour les pathologies dont il assure le suivi, des médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire, des dispositifs médicaux ou des examens de biologie et dont la liste est fixée par arrêté ;
- Renouveler, en les adaptant si besoin, des prescriptions médicales pour les pathologies dont il assure le suivi et dont la liste est fixée par arrêté
Les IPA réalisent également une activité transversale de coordination et de concertation avec l’équipe de soins, indispensables pour la prise en charge des patients. Les IPA peuvent être amenés aussi à réaliser des actions d’évaluation et d’amélioration des pratiques professionnelles comme des études et travaux de recherches en santé publique.
Ce nouveau métier s’adresse à des infirmiers expérimentés, exerçant en établissement de soins ou en ville (soit en libéral, soit comme salarié d’un centre de santé ou d’une maison de santé pluri-professionnelle). Pour devenir IPA depuis la rentrée 2018, l’infirmier doit suivre une formation dispensée sur deux ans avec un tronc commun la 1ère année et une spécialisation la 2ème année (durée de formation plus courte dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience-VAE). Elle fait l’objet d’un diplôme d’Etat de niveau master.
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