A l’occasion du dernier TDay Insurance (voir Fil-Social n°31139) ont été diffusées plusieurs enquêtes réalisées par les organisateurs. L’une d’entre elles portait sur la « marque employeur ». Question pertinente, ainsi que l’indique l’étude elle-même, car « pour attirer les talents et développer l’engagement des collaborateurs, de plus en plus sensibles aux valeurs et à l’impact de leur entreprise sur l’environnement et la société, il est devenu primordial de soigner la marque employeur ».
Même s’il est présomptueux d’en tirer des conclusions définitives (l’échantillon ayant répondu n’était pas forcément totalement représentatif), ce travail donne des indications fort intéressantes sur le ressenti des professionnels à ce sujet.
Premier enseignement, 55 % des personnes interrogées sont tout-à-fait d’accord avec l’idée que « les talents sont attirés par des entreprises authentiques, cohérentes, porteuses de sens » et 40 % plutôt d’accord. 5%, en revanche, se disent « pas du tout d’accord » avec cela.
Pour autant, alors, ils ne sont que 81,3 % à le penser : « très important » pour 48,1 % et « plutôt important » pour 33,2%. Seuls 18,6 % répondent qu’ils ne savent pas.
La question est de savoir si les entreprises d’assurance (au sens large, donc) ont déjà une stratégie en place dans ce domaine (qualité de vie au travail, égalité hommes - femmes, etc.). 60, 9 % estiment que oui et 34, 8 % disent que « non mais c’est prévu ».
Outre la réalité de ce qui se passe dans l’entreprise, l’image qu’elle donne (en interne aussi bien qu’à l’extérieur) fait, bien évidemment partie du problème. Ainsi, 23, 8 % des entreprises ayant répondu ont déjà « mis en place un suivi systématique des avis collaborateurs publiés sur des plateformes en ligne ». C’est prévu dans 47,6 % des cas et ni en place, ni prévu pour 28,6 %.
Quant à l’impact des « risques sociaux sur le Web ? (grèves, procès d’employés, harcèlements, mouvements syndicaux) », il est suivi régulièrement dans 14,3 % des entreprises, occasionnellement (2 à 3 fois dans l’année) dans 23.8 % des cas et pas du tout pour 28,6 % des répondants.
Un bon moyen de connaître son image de marque employeur est des réaliser « des études internes afin de mesurer l’engagement des collaborateurs ». C’est tout de même fait dans plus de la moitié des cas (57, 2 %) : pour 14,3 % par sondage et pour 42,9 % par un audit réalisé régulièrement. C’est prévu pour 28.6 % mais 14,2 % considèrent que cela n’a pas d’intérêt.
In fine, le secteur de l’assurance est-il attractif pour attirer et garder de jeunes talents ? On trouve la réponse dans un autre sondage publié à la même occasion qui portait sur « le bouleversement interne des entreprises ». Eh bien, seules 31,1 % des personnes ayant répondu le pensent contre 68,9 % qui ne le pensent pas. Soit les responsables du secteur sont particulièrement pessimistes, soit il reste du chemin à parcourir.
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