Gilles Bonnefond, Président de l’USPO et Nicolas Revel
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L’Assurance Maladie, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (Uspo) et l’Unocam ont signé le 19 novembre 2019 l’avenant n° 19, « visant à préserver l’équilibre économique et l’esprit de la réforme, engagée en 2018, sur la rémunération des officines ».
En effet, l’accord conclu en juillet 2017 (avenant n° 11) vise à faire évoluer la rémunération des pharmaciens par la mise en place de nouveaux honoraires liés à la dispensation des médicaments, venant en substitution de la marge réglementée assise sur les prix des produits. L’avenant n°19 tend à freiner la revalorisation de ces nouveaux honoraires (qui passe de 1,02 € par ordonnance à 0,31 €)
On relèvera que ce nouvel avenant n’est signé qu’avec une organisation syndicale, l’Uspo, qui représente 43% de la profession (chiffres élections de 2015).
Dans les rangs des absents se trouve la FFPS, autre organisation qui n’avait d’ailleurs pas apposé son paraphe à l’avenant 11. Dans une vidéo, son responsable, Philippe Besset, explique que son organisation avait quitté la table de négociations parce qu’elle avait considéré que la baisse des rémunérations était déjà programmée par les signataires de l’avenant 11.
Autre organisation, non partie prenante aux négociations, l’Association de Pharmacie Rurale, considère que cette convention est perçue comme « la mort programmée des pharmacies rurales », tant les effets de la non-revalorisation des honoraires pèsera sur les comptes de ces officines.
Une évolution jugée nécessaire par l’assurance-maladie qui explique que les dernières estimations des effets de la convention dépassent de 148 millions le cadre prévu initialement (279,8 millions sur 3 ans).
Plusieurs autres points sont inclus dans cet avenant. Il en est ainsi de l’élargissement du bilan de médication aux patients de 65 ans et plus polymédiqués, ce qui contribue au bon suivi de l’observance des traitements et une expérimentation d’un bilan de médication dans les Ehpad.
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