Mutualité

Dans cette deuxième partie de l’entretien qu’il nous a accordé (voir Fil-Social n°31398), le directeur général du Groupe Vyv traite de l’organisation générale de ce groupe, qui, pour Stéphane Dedeyan, s’est construit de « façon pragmatique » et non comme « un jardin à la française ». Il capitalise ainsi sur la relation de chacune des mutuelles qui le composent avec ses adhérents.
Votre objectif n’est pas de créer une marque unique, mais bien de « mutualiser les savoir-faire du groupe ». Une marque unique, (...)

 
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    Dans cette deuxième partie de l’entretien qu’il nous a accordé (voir Fil-Social n°31398), le directeur général du Groupe Vyv traite de l’organisation générale de ce groupe, qui, pour Stéphane Dedeyan, s’est construit de « façon pragmatique » et non comme « un jardin à la française ». Il capitalise ainsi sur la relation de chacune des mutuelles qui le composent avec ses adhérents.

    Votre objectif n’est pas de créer une marque unique, mais bien de « mutualiser les savoir-faire du groupe  ». Une marque unique, cela n’aurait-il pas été, tout de même, plus cohérent, plus facile ?

    Nous perdrions de la valeur en ne créant qu’une seule marque. Les mutuelles du Groupe Vyv sont historiques sur un seul métier, la santé, avec, souvent, de la prévoyance en inclusion. Elles sont, en outre, positionnées sur des clientèles absolument disjointes.

    Nous n’allons, donc, pas toucher aux marques.

    Cela aurait été, peut-être, beaucoup plus simple de supprimer toutes ces marques, puis de s’occuper de notre modèle opérationnel et, une fois que tout aurait été bien organisé, bien clair, de voir ce que l’on pouvait apporter de plus aux adhérents. Tout d’abord, ce n’était pas le projet et pendant ce temps-là la concurrence aurait avancé. Notre solution est plus pragmatique. Nous capitalisons sur la relation de chacune de nos mutuelles avec ses adhérents et nous essayons de faire en commun tout ce qui peut se faire plus efficacement que si chacun réinvente de son côté. Nous pensons que l’on sera plus efficace en étant dans cette construction pragmatique plutôt que dans la volonté de commencer par créer un jardin à la française.

    Nos mutuelles ont une relation directe avec 11 millions de personnes. Chacune d’entre elle est focalisée sur son marché, sur sa relation, très affinitaire, avec ses adhérents et nous continuons à nous développer.

    En outre, cela nous coûte moins cher parce que nous n’avons pas besoin de communication nationale pour installer une nouvelle marque.

    Et pourtant, vous avez créé Yvon, destiné aux étudiants, qui est bien une marque (voir Fil-Social n°30272). N’est-ce pas un peu contradictoire ?

    Comme je vous l’ai dit, il y a un certain nombre de sujets sur lesquels les mutuelles ne sont pas présentes et où il y plus intérêt à faire ensemble que chacun séparément. L’épargne-retraite, par exemple. La retraite est un moment de vie majeur mais aucune de nos mutuelles, aujourd’hui, n’a développé d’offre dans ce domaine. Il ne serait pas logique que l’on ne puisse pas apporter de réponses à nos adhérents sur ce point. Plutôt que laisser chacune de nos mutuelles créer sa petite marque d’épargne-retraite dans son coin, il est logique que ce soit le groupe qui prenne en charge ce développement pour le compte de toutes. Pour Yvon, c’est un peu le même raisonnement. Quand une personne est jeune ou étudiante, on ne sait pas quel métier elle va exercer ultérieurement et, donc, par quelle mutuelle elle pourra être couverte. D’où cette offre qui laisse le champ libre pour la suite.

    Certains estiment que les entreprises perdent, en se regroupant, la singularité de leur marque. On n’entend même parfois que « le regroupement n’est plus une réponse pertinente  ». Qu’en pensez-vous ?

    Je suis complètement d’accord. Cela n’empêche pas de mettre et créer des choses en commun. Dans mes fonctions précédentes, je passais mon temps à organiser l’entreprise par segment de client. Generali, en effet, avait fusionné toutes les entreprises qui la composent. Entreprises qui fonctionnaient avec des modes de distribution différents, des métiers différents, mais qui, tous, s’adressaient aux mêmes clients. À l’heure de l’ultra personnalisation, la bonne réponse, c’est d’être capable de s’adresser aux besoins spécifiques de chaque client : les besoins en protection sociale d’un fonctionnaire territorial ne sont pas les mêmes que ceux d’un fonctionnaire d’État, qui ne sont pas les mêmes que ceux d’un salarié du privé. Donc, regrouper les mutuelles du Groupe Vyv en une seule marque n’aurait pas de sens.

    Au sujet des rapprochements, on a parlé d’Intériale, de la Carac, etc. Où en êtes-vous ?

    Cela prouve que nous sommes un groupe attractif : il y a des gens qui frappent à la porte pour nous rejoindre. Les discussions prennent du temps, c’est normal. Notre projet est très fort et il faut que chacun y trouve sa place. Quand un organisme arrive, il faut être certain d’avoir étudié toutes les questions que cela pose, afin d’éviter de constater plus tard qu’en fait, on ne pouvait pas se mettre d’accord. Encore une fois, on ne fait pas un jardin à la française même dans l’UMG (union mutualiste de groupe, très intégrante), alors que c’est l’endroit où les liens sont les plus forts. Dans la logique de l’UGM (union de groupe mutualiste, moins intégrante), en revanche, l’idée c’est d’être accueillant, de pouvoir établir des relations à des niveaux plus ou moins forts, qui peuvent évoluer. On ne va surtout pas se priver de la souplesse que cela apporte.

    mm
  • Publié le 5 décembre 2019
  • Dépèche n°31433

pastille cfc

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