Retraite

Au terme de plusieurs heures de discussions avec les représentants des organisations syndicales et patronales, le Premier ministre, Édouard Philippe, accompagné d’Agnès Buzyn et de son nouveau secrétaire d’État à la réforme des retraites, Laurent Pietraszewski, a donné rendez-vous à ses interlocuteurs « dans les premiers jours de janvier ». Les syndicats de leur côté ayant programmé une nouvelle journée d’action pour le 9 janvier – à laquelle la CFDT n’appellera pas –, on pourrait croire que sur le fond des (...)

 
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    Au terme de plusieurs heures de discussions avec les représentants des organisations syndicales et patronales, le Premier ministre, Édouard Philippe, accompagné d’Agnès Buzyn et de son nouveau secrétaire d’État à la réforme des retraites, Laurent Pietraszewski, a donné rendez-vous à ses interlocuteurs «  dans les premiers jours de janvier  ». Les syndicats de leur côté ayant programmé une nouvelle journée d’action pour le 9 janvier – à laquelle la CFDT n’appellera pas –, on pourrait croire que sur le fond des choses et sur le front des luttes rien n’a bougé.

    En réalité deux éléments semblent indiquer que les lignes se sont un peu déplacées ce 19 décembre. D’une part, c’est bel et bien une négociation qui s’est amorcée à Matignon sur des thèmes qui devront être approfondis dans le cadre de discussions thématiques dans les prochains jours : les fins de carrière (le Premier ministre s’est dit favorable à l’extension aux fonctionnaires du dispositif des retraites progressives existant dans le privé), la pénibilité, les transitions, les basses retraites (le Premier ministre a évoqué l’éventualité d’un minimum de pension allant au-delà de 85 % du Smic)… En revanche, Édouard Philippe a confirmé qu’il ne reviendra pas sur la suppression des régimes spéciaux et il n’a pas bougé sur la question de l’âge pivot, sauf à admettre une certaine dose de personnalisation dans l’application.

    D’autre part, alors que l’exécutif s’efforce de desserrer l’étau dans les transports publics, un coin a été enfoncé dans le front syndical, l’Unsa prenant acte «  d’une garantie offerte sur le contrat social et moral du secteur des transports publics  » pour appeler «  à la responsabilité de chacun pour permettre aux millions de Français qui le souhaitent de rejoindre leurs familles en cette fin d’année  ». La CFDT cheminots doit consulter ses troupes ce vendredi matin sur le sujet. Il reste que la CGT (un tiers des contrôleurs et 40 % des conducteurs de trains) et surtout Sud Rail, à la pointe du conflit, maintiennent leur refus de toute trêve sociale. C’est peut-être là que se jouera dans les prochaines heures la suite du mouvement.

    Partant de là, toute la question est de savoir si les promesses de négociations énoncées ce jeudi permettront de tenir l’agenda et de présenter un projet de loi le 22 janvier comme initialement prévu. Seconde question, la CGT et FO seront-elles capables de soutenir la mobilisation pendant les trois semaines qui viennent en vue d’opérer une relance le 9 janvier ou seront-elles victimes de la lassitude de l’opinion, des désunions syndicales et de la stratégie d’usure mise en place par le gouvernement ? Réponse dans trois semaines.

    mm
  • Publié le 20 décembre 2019
  • Dépèche n°31630

pastille cfc

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