Dans un entretien publié sur le site d’information de Previssima, société présidée par Bruno Chrétien, François Asseli expose le schéma souhaité pour la réforme du système de retraite.
Pour le président de la CGPME, « Il faut limiter la retraite universelle au seul régime de base ». Pour tenir compte de toutes les spécificités, il propose la mise en place de trois régimes complémentaires : pour les salariés, pour les non salariés (y comprix les libéraux), pour les trois fonctions publiques.
Le schéma est, selon lui, « plus pertinent ». Les raisons ? « les systèmes complémentaires au-delà du système de base permettent d’assurer un niveau de vie et donnent une souplesse de gestion de l’ensemble du système de retraite que l’on perdrait aujourd’hui dans le cadre du régime universel proposé ». Il voit d’ailleurs dans la nécessité de créer un régime complémentaire pour la fonction publique une des raisons de la mise en écart d’une organisation qui lui semble simple, lisible, et solide.
D’autant, précise-t-il, « Initialement, il n’était pas prévu d’étendre la réforme aux régimes complémentaires obligatoires ». Et de rappeler que « lors du débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, le candidat Macron précisait bien que le futur régime universel qu’il envisageait ne remettait pas en cause les régimes complémentaires et qu’il ne devait concerner qu’un système de base ».
Comment voit-il l’évolution du débat ? « La réforme n’a d’intérêt que si elle conserve son sens et son utilité. Elle ne peut, au fil des dérogations successives, se concentrer sur les seuls salariés du secteur privé à qui on demanderait des efforts supplémentaires alors qu’ils bénéficient depuis des années, d’une situation moins favorable ».
mm