Une étude de la Drees publiée ce 9 janvier vient apporter un éclairage sur les effets de la mise en concurrence sur le montant des honoraires demandés par les praticiens en secteur 2.
Les experts du ministère explique que si en secteur 1, le volume de soins fournis ne dépend que des caractéristiques individuelles du praticien, comme sa situation familiale ou ses revenus non professionnels, en secteur 2, des mécanismes de concurrence sont systématiquement mis en évidence.
Ainsi, si cette concurrence augmente avec l’arrivée de nouveaux praticiens dans une spécialité donnée, le prix pratiqué diminue. Un effet intéressant pour le patient, mais qui ne se retrouve pas pour les organismes financeurs. En effet, ce mouvement est compensé par une augmentation du volume de soins fournis. « Face à l’arrivée de nouveaux concurrents, les spécialités techniques adaptent leur activité en augmentant les actes techniques pratiqués pour compenser la baisse du nombre des consultations » explique la Drees.
Ainsi, l’évolution de la densité médicale locale ne semble pas avoir d’incidence sur les honoraires globaux perçus par le médecin, comme si les deux effets précédents s’annulaient : le médecin augmente suffisamment son offre de travail pour maintenir le niveau d’honoraires, et donc de revenu libéral, qu’il s’est fixé.
La Drees estime qu’un médecin en secteur 2 qui voit s’installer dans sa commune un confrère (en secteur 2) serait amené de réduire sa tarification de 3,5 %. Compensé par une hausse de son activité de 3 %...
En moyenne, en 2014, un spécialiste de secteur 2 comptait 45 confrères exerçant dans le même secteur conventionnel que lui à proximité (à moins de 45 minutes de son cabinet. Toutefois, 50 % des spécialistes de secteur 2 ont moins de 20 confrères à proximité. Ceci est dû à une concentration importante de spécialistes de secteur 2 sur certains territoires.
Par contre, indiquent les chercheurs, en secteur 1 le volume de soins est indépendant de l’environnement professionnel local.
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