La France dispose d’un atout par rapport à ses voisins européens : sa démographie. Ce n’est pas nouveau, mais après une légère dégradation de sa situation, les chiffres fournis par l’Insee pour 2019 marquent une inflexion positive.
Certes on assiste toujours à un ralentissement du nombre des naissances, mais nettement moins marqué que les quatre années passées. 753 000 naissances ont été enregistrées l’année passée soit 6 000 de moins qu’en 2018. Depuis 2017, le taux de fécondité en France est le plus élevé d’Europe (ce taux de 1,87 enfant par femme est stabilisé après quatre ans de baisse) et elle reste le second pays le plus peuplé d’Europe. L’Insee hésite sur les leçons à en tirer : légère remontée du nombre des naissances ou poursuite de la baisse ? Les démographes jugent impossible d’affiner le pronostic. Tout juste observent-ils une grande stabilité de la fécondité autour de deux enfants par femme depuis la fin du baby-boom en 1974, alors que la contribution des femmes immigrées à ce résultat reste marginale.
Pyramide des âges au 1er janvier 2020
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Un phénomène majeur se confirme : les femmes ont leur premier enfant de plus en plus tard. En 2019, l’âge moyen de la première maternité est de 30,7 ans, contre 29,3 ans en 1999 et 24 en 1974.
Autre confirmation qui pèsera évidemment sur l’avenir des retraites, l’espérance de vie à la naissance continue de s’élever, même si le rythme se ralentit : 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. C’est nettement mieux que la moyenne européenne : respectivement de 83,5 et 78,3 ans.
Enfin, la croissance de + 0,3 % de la population fait que la France compte 67 064 000 habitants ce qui la rapproche de l’Allemagne qui se situe plutôt sur une pente descendante. Surtout, cette progression est due pour les deux tiers au solde naturel (naissances/décès), alors qu’outre-Rhin ce sont les migrants qui freinent la décroissance de la population. Mais, selon les démographes, cette tendance ne se poursuivra pas avec l’augmentation du nombre des décès de la génération du baby-boom.
Mariages et pactes civils de solidarité (Pacs)
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Deux chiffres enfin donnent à réfléchir. D’une part, la courbe croissante du nombre des Pacs (22 271 en 2000 et 208 871 en 2019) et décroissante des mariages (305 234 en 2000 et 227 000 en 2019) montre qu’on n’est plus très loin du moment où ces deux courbes vont se croiser. D’autre part, sans qu’il y ait un lien avec ce qui précède, sur 14,1 millions d’enfants de moins de 18 ans, 68 % vivent dans une famille traditionnelle avec leurs deux parents et d’éventuels frères et sœurs, 21 % dans une famille monoparentale (18 % avec leur mère) et 11 % dans une famille recomposée où au moins un enfant n’est pas issu du couple. Au total, plus d’un quart des enfants vivent aujourd’hui avec un seul de leurs parents.
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