La ministre des Solidarités et de la Santé a présenté ce 16 janvier la stratégie globale « Vieillir en bonne santé 2020-2022 », en présence de Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement. Cette stratégie vise à déployer la prévention à tous les âges, pour préserver l’autonomie des aînés le plus longtemps possible.
La stratégie repose sur un constat essentiel : la perte d’autonomie des aînés n’est pas une fatalité. Elle n’est pas liée à l’âge mais à la maladie. Aujourd’hui, sur 10 personnes qui décèdent en France, 4 ont connu la perte d’autonomie dont 2 de façon sévère. « Demain, grâce à la prévention, la perte d’autonomie des personnes âgées doit devenir l’exception » indique le ministère.
Pour que chacun acquiert les bons réflexes de prévention, la stratégie se concentre sur trois moments-clés de la vie. Une application lancée à la fin de l’année par Santé Publique France permettra à chacun, dès 40 ans, d’évaluer ses besoins de façon autonome et de recevoir des conseils personnalisés. Un rendez-vous de prévention organisé au moment du passage à la retraite montera en puissance, avec un objectif de 200 000 personnes reçues par an d’ici 2022. Une démarche de détection des fragilités des personnes âgées à domicile sera expérimentée dans plusieurs territoires, grâce à un outil innovant inspiré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La stratégie vise à mobiliser le plus largement possible les acteurs de terrain autour de cet enjeu majeur que constitue l’isolement. De même, l’adaptation des habitats, notamment pour éviter les chutes, est au cœur des préoccupations de Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement. En partenariat avec Action Logement, l’Etat mobilise une enveloppe de 1 Md€ d’euros pour aider les Français à adapter leurs salles de bain, avec des subventions allant jusqu’à 5000 euros.
Cette stratégie, a précisé Agnès Buzyn, fait préalable au dépôt du projet de loi autonomie, prévu en 2019 et reporté par l’ampleur des débats sur la réforme des retraites. « Le projet de loi sur la perte d’autonomie est en cours d’écriture et nous sommes en train de caler le calendrier parlementaire » a-t-elle indiqué à la presse.
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