Ceux qui ont assisté à la traditionnelle cérémonie des vœux de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), le 23 janvier, ont pu constater que Gérard Vuidepot, président de la MNH et de nehs, ne désarme pas. Il est resté tout aussi virulent qu’en septembre dernier lorsqu’il attaquait en conseil d’administration de la Mutualité française, la Mgen et son ancien président, Thierry Beaudet, devenu celui du groupe Vyv et toujours président de la dite Mutualité française (voir Fil-Social n°30461).
Ces mêmes reproches (c’est un euphémisme) avaient également été développés lors de l’assemblée générale du 8 octobre de la FNMF. Thierry Beaudet y avait d’ailleurs répondu de façon fort courtoise (voir Fil-Social n°30946).
Il y a quelques jours, donc, Gérard Vuidepot, estimait, dans son allocution, que « le modèle mutualiste [était] attaqué sur son cœur de métier ». Ce qui n’est pas vraiment une nouveauté mais il précisait ensuite que, certes, « la concurrence mutualiste a toujours existé, mais elle a pris depuis quelques mois une forme nouvelle venant de certaines mutuelles qui sont devenues des compagnies d’assurances, se décrètent une légitimité et bafouent les fondements même de la solidarité, intergénérationnelle en particulier », visant ainsi, sans la nommer, la Mgen et son offre en direction des hospitaliers (voir Fil-Social n°30382).
Précisant ensuite son point de vue, il précisait que ces mutuelles considèrent « qu’il est plus intéressant de protéger des jeunes en bonne santé, c’est ce qui s’appelle de la sélection des risques et des personnes, avec de surcroît des offres à perte parfaitement illégales ».
A notre connaissance, la Mgen ne partage pas l’avis de Gérard Vuidepot, on s’en doute.
En conclusion de son allocution, le président de la MNH, voulant mettre en évidence le mérite et l’intégrité du groupe qu’il préside explique : « Nous sommes dans une construction en devenir, après la création d’un modèle économique, de philosophie mutualiste et vertueuse. Le résultat n’est pas notre principal objectif, bien qu’il faille toujours garantir la solvabilité de nos engagements auprès des adhérents ».
Bref, la hache de guerre n’est pas enterrée.
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