Comme chaque année depuis 2013 , la Fnim a confié au cabinet d’études indépendant Epsy le soin de mesurer l’opinion publique sur des questions d’accès aux soins, d’équipement en complémentaire santé et d’attentes vis-à-vis du système de santé.
Premier enseignement : le phénomène de démutualisation des jeunes et des étudiants, révélés l’année dernière se confirme et s’aggrave. Seulement 64% des étudiants sont équipés en complémentaire santé.
Motif de satisfaction pour Philippe Mixe, président de la Fnim, les Français restent satisfaits de leur complémentaire santé (57 % d’entre eux se déclarent d’ailleurs fidèles à leur complémentaire et seulement 5 % affirment vouloir en changer), malgré les campagnes de dénigrement qui sont intervenues tout au long de l’année 2019. Par contre, les réponses sont très différentes quant à l’action du gouvernement en matière de santé. 73 % des Français ne feraient pas confiance au gouvernement et 43 % considèrent que la situation va en se dégradant. L’année, il est vrai, a été marquée par une succession de questionnements dont le très médiatisé dossier de l’hôpital.
Comment voyez-vous les évolutions au travers de l’action des Pouvoirs Publics dans le domaine de la santé. Dites-vous …
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Autre confirmation : l’accès aux soins pose de plus en plus de problèmes. Seulement 17 % des Français considèrent avoir un accès aux soins facile (22 % l’année dernière). La question marque une fracture entre les grandes métropoles et le reste de la France. Car si 71 % des personnes interrogées estiment que la France a, globalement, un problème d’accès aux soins, les différences sont marquées entre les personnes résidant en grande agglomération (plus de 100000 personnes) qui n’ont ce sentiment qu’à 55%) et les autres (75 % dans les petites villes, 74 % dans les villes de 5 à 20000 et 71 % dans les villes de 20 à 100 000).
Et les réformes récentes ?
Elles montrent qu’elles ont du mal à s’installer dans l’opinion. 15 % des Français déclarent connaître le détail de la Complémentaire Santé solidaire. Certaines personnes découvrent, à l’occasion du sondage, la possibilité d’en bénéficier ! Et si le niveau de connaissance est meilleur pour le 100 % Santé (61%), on peut craindre que la confusion règne. Sur un sujet particulièrement d’actualité, l’optique, si globalement on sait qu’il faut choisir dans une gamme spécifique, seuls 16 % savent que cette gamme est proposée par l’opticien, 58 % des personnes interrogées pensant avoir à faire avec une gamme « Sécurité sociale ».
La question du prix…
Elle a animé les débats autour de la mise en place du 100 % santé, et suscité un bras de fer entres organismes complémentaires et pouvoirs publics. Confirmation : la dimension prix devient de plus en plus prégnante, même si un Français sur deux estime que le prix de sa complémentaire est « juste » (en recul de 7 points). Sur le même thème, ils identifient beaucoup mieux l’impact de la fiscalité : 78 % estiment que la santé n’a pas à contribuer aux finances de l’État. Ils sont même 74 % parmi ceux considérant le coût de leur complémentaire comme excessif.
Et de l’organisme complémentaires
Enfin, le baromètre demande aux Français quel serait aujourd’hui leur choix d’organisme assureur. On relèvera une hausse des réponses ne faisant pas de cette question un critère de choix (40 % contre 35 % l’année dernière), les mutuelles conservant leur bonne image pour un Français sur deux.
A choisir, préférez-vous prendre une complémentaire santé d’une...
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Etude menée par Epsy par questionnaire auto-administré en ligne, entre le 10 et le 18 décembre 2019 sur un échantillon représentatif de 1000 personnes. La représentativité de l’échantillon porte sur le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, la situation familiale, la taille du foyer, le revenu du foyer et la localisation géographique.
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