La question est clairement posée avec les données transmises, lundi 3 février, aux différents opérateurs à l’occasion d’une réunion de suivi.
Sur les trois premiers mois de la mise en oeuvre de la Complémentaire Santé Solidaire, venue remplacer les dispositifs CMU-C et ACS, et malgré une campagne publique d’information, seulement 180 000 attestations ont été demandées, aboutissant à 120 000 bénéficiaires de la nouvelle couverture contributive. On est donc très loin des objectifs fixés à la réforme. Pour rappel, l’ACS bénéficiait, au 30 juin 2019 à 1,3 millions de personnes et le Fonds-CMU évaluait à au moins 3 millions la population éligible [1]
« Cela est assez édifiant », nous précise un opérateur mutualiste, qui rappelle qu’« on nous a vendu la réforme pour plus d’efficacité et toucher un public plus large ».
D’autant que l’efficacité ne semble pas être au rendez-vous dans les liaisons entre les Ocam participant au dispositif et l’assurance-maladie. « Nous avons subi un nombre anormal de rejets dans les transmissions Noemie, alors même que les standards de fichiers sont très précis » complète le mutualiste. Dans certaines structures, ces rejets pourraient atteindre 50% des volumes.
Alors que l’assurance-maladie indiquait avoir corrigé son outil de traitement, une nouvelle tentative, ce 4 février, a montré que la situation perdurait.
mm