Les fédérations ADEDOM, ADMR, FNAAFP-CSF et UNA ont pris acte des propos d’Agnès Buzyn lorsqu’elle s’était engagée, le 29 octobre dernier, lors de la remise du rapport de Myriam El Khomri, à une revalorisation des plus bas salaires dès la conférence salariale de 2020.
Pour elles, la nécessité d’agir en faveur de l’attractivité du secteur du grand âge semble être acquise. Elles précisent que la création d’un fonds de prévention de 40 M€ pour lutter contre la sinistralité du métier d’aide-soignant, et d’un allégement du temps de travail en fin de carrière sont des signaux positifs. « Mais il va falloir aller plus loin, élargir les mesures aux métiers de l’aide et de l’accompagnement et surtout acter une véritable revalorisation des salaires, assortie d’une réforme ambitieuse de la tarification des services d’aide à domicile dans le cadre du futur débat sur la loi Grand âge », indique-t-elles dans un communiqué commun.
En effet, la parution, le 30 janvier, du décret n°2020-66 instaurant une prime « Grand âge » pour certains personnels qui exercent dans les établissements a provoqué de nombreuses réactions quant à la restriction de cette mesure à la fonction publique hospitalière et aux EHPAD. Pour les fédérations ADEDOM, ADMR, FNAAFP-CSF et UNA, l’enjeu va bien au-delà du périmètre du décret.
En effet, les salariés de structures de droit privé, y compris associatives, ne sont pas éligibles à cette prime, de même que les aides-soignants de SSIAD, y compris les SSIAD publics dans la mesure où le texte ne vise que les structures assurant un hébergement.
Le 18 février, elles lancent un appel à Olivier Veran, nouveau ministre des solidarités et de la santé, pour une revalorisation conséquente et urgente des métiers de l’accompagnement.
mm