L’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) doit se réunir ce 2 mars pour discuter d’une éventuelle nouvelle journée de mobilisation, alors que le Premier ministre a décidé, samedi 29 février, d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer son texte de réforme dans une Assemblée nationale embolisée par une pluie d’amendements.
Les réactions des partenaires sociaux ne se sont pas fait attendre.
Du côté patronal, « la réforme des retraites aurait mérité un vrai débat. Trop de questions demeurent sans réponses notamment celle du financement » indiquait Geoffroy Roux de Bézieux sur Twitter.
Du côté syndical, les opposants « historiques » à la réforme ne mâchent pas leurs mots. Pour Philippe Martinez (CGT), « l’attitude du gouvernement est profondément scandaleuse, et donc il y aura une réaction à la hauteur », alors qu’Yves Veyrier (FO) y voit « une attitude inacceptable ». Même les syndicats considérés comme modérés sur le dossier marquent leur opposition à la méthode.
Pour la CFDT « le gouvernement fait le choix du 49-3 mais pas celui de la justice sociale ». Dans un communiqué, Laurent Berger considère que « la multiplication stérile d’amendements sans aucun intérêt tout comme le recours au 49-3 sont deux stratégies politiques qui n’offrent pas de perspectives aux travailleurs. Le débat sur le sens de la réforme a été rendu impossible ». Dans le même sens, Laurent Escure (Unsa) précise « Le 49-3 clôt le débat qui aurait dû éclairer les Français. »
Même tonalité pour Cyril Chabanier (CFTC) qui « regrette après 2 ans de concertation d’en arriver au 49-3 » et annonce que « le combat continue devant le sénat et l’Assemblée Nationale en 2e lecture » Plus virulent, François Hommeril a réagi sur Twitter : « Voici venir le temps de la violence institutionnelle avec le 49-3 ».
Plusieurs confédérations se déclarent toutefois très attentives au texte qui sera soumis au 49-3, afin notamment d’y retrouver les nombreux amendements qu’elles ont proposés.
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