« Nous sommes au tout début de cette épidémie » du coronavirus en France, a averti ce mardi Emmanuel Macron, après une visite surprise au centre d’appel (15) du Samu de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris. Sur Twitter, le Chef de l’État précise : « nous sommes prêts ».
Signe de cette montée en charge du système de santé face à ce qui va bientôt être une épidémie, le gouvernement en appelle aux généralistes (pour les symptômes légers) , un virage dans le dispositif qui orientait jusqu’à présent les potentiels porteurs vers le 15, pour éviter tout risque de propagation.
Emmanuel Macron, interrogé sur le passage en phase 3, a précisé que la bascule ne serait pas nationale, mais en réponse aux situations locales.
Depuis dimanche, les mesures se multiplient. Après la réquisition des masques pour éviter pénurie et, surtout, démarches opportunistes, les pharmaciens ont été invités à fabriquer le gel hydro-alcoolique et, ce matin, un assouplissement temporaire des règles encadrant la télémédecine écarte la nécessité de connaître le patient pour utiliser ce média.
Cette annonce a fait réagir MG-France, qui indique que si la « téléconsultation permet bien sûr d’éviter les contacts directs entre malades et soignants », il ne faut pas oublier que « cet avantage évident ne doit pas masquer les autres risques », notamment sur la prise de décision lorsque le médecin pose son diagnostic.
Par contre le syndicat appréciera que ses demandes de s’appuyer sur une « organisation territoriale efficiente des professionnels de santé de proximité » ait été reprise dans le décret signé par Olivier Véran.
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