Pour les 20 années d’existence de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et à l’occasion de la 20ème Journée du Sommeil le 13 mars 2020, une enquête OpinionWay a été réalisée par le groupe MGEN et l’INSV sur « le sommeil d’hier et de demain ».
53% des personnes interrogées estiment que la thématique du sommeil est un sujet de santé plus important qu’il y a 20 ans. Les Français sont globalement plus conscients de l’importance du sommeil sur leur santé. La pratique de la sieste semble se développer puisque 41% des Français font au moins une sieste chaque semaine (13% deux siestes et 15% trois siestes et plus).
Le besoin de sommeil demeure sous-estimé. La dette de sommeil s’accentue, en particulier chez les adolescents. Selon les résultats de l’enquête MGEN/INSV 2020, les Français dorment 6h41 en semaine et 7h33 le week-end, soit 1h30 de moins qu’il y a 30 ans.
50% des plus de 40 ans considèrent que le temps de sommeil a diminué en 20 ans, avec une qualité de sommeil globalement moins bonne.
Les modifications de notre mode de vie étant la cause de cette perte de qualité du sommeil : augmentation des temps de transport, ouverture tardive des commerces, offre de loisirs nocturnes, multiplication des écrans... Pour plus d’un tiers des Français, les besoins en sommeil seront plus difficiles à satisfaire dans les années à venir, les 25-34 ans se montrant sur ce point plus pessimistes (46%) que leurs aînés.
Les écrans envahissent notre quotidien. Depuis 2016, l’INSV rappelle l’importance d’un « couvre-feu digital » avant le coucher pour préserver la qualité de son sommeil. 45% des adultes consultent un écran le soir au lit, dans un tiers des cas tous les jours ou presque, et durant plus d’1h30 pour ¼ des utilisateurs. 16% des Français et 28% des 18-34 ans admettent être réveillés la nuit par la sonnerie du smartphone ou par un SMS. Et près de la moitié y répondent le plus souvent.
En 20 ans, les conditions de travail ont évolué avec des éléments positifs comme le télétravail et des éléments négatifs comme le travail à horaires décalés et l’augmentation des temps de transports. Pour 75% des Français, le travail en horaires décalés a un impact négatif sur le sommeil. 49% des Français estiment que le télétravail a un impact neutre sur le sommeil et 30% un impact positif. 56% déclarent que le travail en horaires décalés restera stable à l’avenir et 71% que le télétravail se développera.
C’est pourquoi, 43% des Français actifs souhaiteraient disposer d’un endroit dédié à la sieste ou au repos sur leur lieu de travail, et ce encore plus en Ile-de-France (63%).
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