Pour la première fois en 75 ans, l’ADMR fait appel à la générosité pour financer les actions de ses 94000 salariés. Le premier réseau – associatif - de service à la personne en France, en première ligne face au COVID19, a en effet besoin de 300 000 masques (soit plus de 150 000 euros) chaque jour pour poursuivre ses interventions à domicile en toute sécurité.
L’ADMR explique que « L’absence de masques dans un grand nombre de territoires, et les dotations insuffisantes sont l’obstacle majeur à nos interventions quotidiennes. A raison de 4 masques par jour (ce qui serait le minimum), il nous faudrait 300 000 masques par jour alors que la dotation prévue par l’état n’est même pas de la moitié ». L’association précise qu’il n’est pas rare qu’un professionnel intervienne quotidiennement auprès de huit à dix personnes particulièrement fragiles. « Qu’il soit porteur asymptomatique du virus, et les conséquences ne peuvent être que dramatiques » conclut-elle.
Pour l’intervention auprès des personnes contaminées, restées à domicile ou de retour d’hospitalisation, les associations ont besoin, en plus des masques et des gants, de lunettes de protection, de sur-blouses à usage unique et de charlottes.
Or, le réseau est confronté à une difficulté supplémentaire. Si l’ADMR a pu trouvé quelques rares filières d’approvisionnement pour disposer de ces équipements, elle constate que les prix ne cessent d’exploser. Ces surcoûts, non financés à ce jour, vont rapidement poser des problèmes de trésorerie, voire remettre en cause la pérennité des associations.
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