L’économiste de la santé, Claude Le Pen, 72 ans, est décédé lundi 6 avril « des suites d’une longue maladie ».
Diplômé de HEC, titulaire d’un doctorat d’histoire et d’épistémologie de la pensée économique et d’un doctorat de sciences économiques, Claude Le Pen a été professeur à l’université Paris-Dauphine de 1981 à 1984. Il y a co-dirigé le master professionnel d’économie de la santé. Il est devenu ensuite professeur à l’université de Rennes I (1984-1988).
Ses travaux de recherche portaient principalement sur l’économie de la santé, l’évaluation économique des technologies médicales et l’économie de l’industrie pharmaceutique.
Il a présidé le Collège des économistes de la santé de 2004 à 2012 et développé une activité de consultant pour l’industrie pharmaceutique.
Dernièrement, le 31 mars, il publiait une tribune dans Le Monde, dans laquelle, au sujet du Covid-19, il décrivait « la chaîne de décisions qui ont conduit à la fin d’un dispositif efficace mis en place après la grippe aviaire ». Selon lui, peu de pays « étaient prêts à encaisser une vague épidémique majeure. Il en existe pourtant au moins un qui avait su mettre au point un dispositif de protection très ambitieux contre des pandémies de cette ampleur. Et ce pays c’est… la France de 2007 ».
Parmi les hommages qui lui ont été rendus, celui de Thierry Beaudet, président de la Mutualité française mettait en valeur « ses hautes compétences en économie de la santé bien sûr, mais aussi ses hautes qualités humaines ».
Quant au Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, cité par le Quotidien du médecin, il saluait l’« intelligence remarquable d’un homme très ouvert au monde libéral, ce qui lui donnait une vision riche de l’économie de la santé [...] Il était tout sauf dogmatique ».
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