Les troubles psychiques des personnes âgées sont souvent négligés et non traités, les symptômes étant associés au vieillissement indique l’Irdes dans son Atlas de la santé mentale en France, qui vient d’être publié. A cela s’ajoute le fait que les expressions cliniques spécifiques et complexes sont souvent mal appréhendées par les professionnels de santé. Enfin, la stigmatisation des maladies mentales rend les personnes âgées réticentes à consulter.
Pourtant, le vieillissement est une période de vie qui s’accompagne de plusieurs facteurs de stress, sources potentielles de souffrance psychologique, susceptibles d’avoir un impact sur la santé mentale.
En 2015, 5,8 % des personnes âgées de 65 ans ou plus ont été prises en charge pour une pathologie psychiatrique identifiée via une hospitalisation ou une Affection de longue durée. Ces chiffres ne prennent pas en compte les 725 000 personnes de 65 ans ou plus prises en charge pour une maladie neurodégénérative (dont maladie d’Alzheimer) ou pour des troubles cognitifs. Au sein de cette prise en charge pour pathologie psychiatrique, les troubles névrotiques ou de l’humeur* sont majoritaires (2,6 % de l’ensemble des personnes âgées), suivis des troubles psychotiques (0,8 %), et des troubles liés à l’addiction* (0,3 %) [principalement l’alcool et les psychotropes].
Dans son chapitre fort détaillé consacré aux personnes âgées, l’Irdes décortique les statistiques disponibles les plus récentes, notamment en matière d’hospitalisation et de médication.
Dans son Atlas, l’Irdès avance plusieurs facteurs spécifiques à la fragilité mentale des personnes âgées : les maladies chroniques et les douleurs physiques, l’isolement social, la précarité financière, la perte du conjoint ou d’amis, ou encore l’approche de la mort.
mm