« La crise sanitaire a montré qu’il est temps de changer la façon de gérer la santé et de répondre enfin à l’attente des Français en cherchant à galvaniser toutes les énergies plutôt que de les opposer » indique la Fédération de l’hospitalisation privée dans sa contribution au Ségur de la santé.
Cette unité, explique la FHF, « a permis à notre système de santé de tenir le choc » et il convient de « consolider cet élan ». Pour cela, elle fait plusieurs propositions d’évolution du système :
- Mettre en place une « démocratie territoriale de santé » qui associe les élus territoriaux (maires, régions, départements) autour de tous les acteurs de santé. Les élus sont en prise avec les attentes de la population.
- Conforter et recentrer les ARS sur leur rôle de régulation. Il faut lever la confusion liée à leur rôle de régulateur et de gestionnaire du secteur public hospitalier.
- Passer d’une logique de statut à une logique de missions (ex mobilisation commune des acteurs publics et privés dans la crise) avec la mise en place d’un service territorial de santé qui regroupe les établissements de santé et médico-sociaux de tous statuts, ainsi que les acteurs des soins non programmés.
Pour la FHP, les revalorisations salariales doivent s’accompagner d’une série de mesures financières fortes comme la suppression de la taxe sur les salaires et surtout une équité de traitement entre les professionnels de tous secteurs.
Elle demande également, afin de « sanctuariser l’investissement santé », une augmentation durable de l’Ondam : 10 % en 2021 pour rattraper le niveau d’investissement et revaloriser les salaires puis 6 % par an à compter de 2022.
Enfin, autre leçon de la crise, la gouvernance peut aller vers plus d’efficience. La FHP précise que, « pendant la crise, des autorisations ont été délivrées en quelques jours quand il fallait auparavant plusieurs mois de procédures ».
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