Une détresse psychologique a été observée chez un tiers des Français, dont 12 % présentent une détresse d’intensité sévère, nous apprennent les premiers résultats d’une enquête initiée par l’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé).
L’Irdès précise que plusieurs grands types de facteurs pourraient être associés à une détresse psychologique au cours du confinement, en lien notamment avec des vulnérabilités en termes d’état de santé et de conditions sociales ou économiques préexistantes ou induites par la situation de crise. C’est le cas bien évidemment du risque d’exposition au virus (potentiellement limité dans son ressenti par le confinement).
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A contrario, « la réduction des interactions sociales hors du foyer avec un possible renforcement des situations d’isolement et une augmentation du temps passé avec les personnes au sein du foyer ont pu diminuer le soutien social dont bénéficient habituellement les individus. Or, ce dernier joue un rôle protecteur sur la santé mentale » expliquent les chercheurs de l’Institut.
De façon similaire, en maintenant les personnes à domicile, le confinement pourrait aggraver le lien entre conditions de vie défavorables et détresse psychologique, renforçant les inégalités déjà existantes.
L’Irdes relève qu’il n’y a pas de corrélation entre facteurs de risques au Covid et facteurs de risques en santé mentale. Ainsi, l’effet âge ne semble pas être déterminant pour le second volet, alors qu’il a été cruellement présent pour le premier.
Le confinement lui-même est porteur de risque. L’Irdes indique ainsi que le réduction ou la suppression de certaines activités ont pu contribuer à une aggravation du risque psychologique. Il prend pour exemple, a contrario, la situation des personnes âgées dont les activités quotidiennes ont été relativement moins impactées que pour le reste de la population.
De même, l’Irdes explique la surexposition au risque psychologique des femmes par l’accroissement des tâches domestiques et la surcharge de tension née du cumul, lorsque cela a été le cas, avec du télétravail.
Enfin, les personnes souffrant d’une affection chronique ont exprimé des craintes quant à l’accès à des soins associés du fait de la mobilisation des services d’urgence et du report de certaines consultations.
En conclusion, l’Irdes tire les premiers enseignements et invite, si une telle situation se reproduisait à porter une attention toute particulière à plusieurs segments de la population : les femmes, les personnes vivant avec une maladie chronique, celles bénéficiant d’un faible soutien social, celles confinées dans des logements sur-occupés et celles dont la situation financière se dégrade du fait d’un confinement.
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