Mutualité

Lors de son assemblée générale du 26 juin, la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) a soumis aux votes des délégués son bilan 2019 ainsi que les orientations que prendra la mutuelle dès 2021.
Ainsi ont été adoptées, par 281 délégués, les nouvelles orientations du projet stratégique de la mutuelle.
Quant au bilan, alors que la mutuelle, qui est « solide » explique Laurent Adouard, le directeur général, il présente cependant un résultat négatif de 5,983 M€, dû, selon Alain Gianazza, le président, en très (...)

 
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    Lors de son assemblée générale du 26 juin, la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) a soumis aux votes des délégués son bilan 2019 ainsi que les orientations que prendra la mutuelle dès 2021.

    Ainsi ont été adoptées, par 281 délégués [1], les nouvelles orientations du projet stratégique de la mutuelle.

    Quant au bilan, alors que la mutuelle, qui est « solide  » explique Laurent Adouard, le directeur général, il présente cependant un résultat négatif de 5,983 M€, dû, selon Alain Gianazza, le président, en très grande partie à « la baisse des produits financiers couplée à une augmentation des provisions nécessaires » en prévoyance.

    A été, également, abordé, l’impact de la crise tant en matière de fonctionnement qu’en matière financière.

    Enfin, ont été présentés les enseignements d’un sondage Ifop. Lequel conforte les dirigeants de la MNT dans leur campagne visant à ce que l’ensemble des collectivités territoriales participent au coût des cotisations, en santé et prévoyance, de leurs agents.

    Nouveaux territoires d’avenir

    Rappelons, qu’en 2015, la MNT s’est dotée d’un projet stratégique en deux étapes (voir Fil-Social n°28364). La première visait à transformer, en trois ans, la mutuelle, alors entreprise de gestion, en entreprise de services.

    La 2nde, liée au renouvellement des conventions de participation dans les collectivités territoriales, avait l’ambition de réussir le pari de la performance.

    En 2019, donc, la MNT a été en capacité de répondre à près de 80 % des appels d’offres parus et en a remporté plus d’un sur quatre (2 sur 5 en santé et 1 sur 5 en prévoyance).

    « Ces chiffres la placent largement en tête des opérateurs choisis par les collectivités en 2019 » explique le rapport d’activité. 

    Ce 26 juin, les délégués ont adopté le nouveau projet stratégique de la MNT, « Nouveaux territoires d’avenir ». Avec ce projet, qui sera mis en œuvre dès 2021, la mutuelle se dote d’une vision stratégique pour 10 à 15 ans, qui s’inscrit dans la continuité des précédents et, également, dans le projet de transformation du Groupe Vyv (Force Vyv) (voir Fil-Social n°30866).

    A été voté, en outre, la « modernisation de la gouvernance de la mutuelle » avec l’intégration de trois administrateurs représentant les salariés. Ce qui se fera progressivement, en quatre ans, au même rythme que la diminution du nombre d’administrateurs qui doit passer de 42 aujourd’hui à 36.

    Croissance du chiffre d’affaires et légère diminution du nombre d’adhérents

    En 2019, avec un chiffre d’affaires global (cotisations brutes acquises) de 657, 3 M€ (499, 1 en santé complémentaire et 158, 2 en prévoyance) la « trajectoire des cotisations est en augmentation de 1, 3 % en un an  », commente Laurent Adouard.

    Il faut noter, cependant, que si, en 2019, la MNT compte 468 346 adhérents pour la santé, elle en comptait 472 670 l’année précédente (voir Fil-Social n°30206).

    De même, en prévoyance, le chiffre 2019 est de 407 685 adhérents, il était de 412 983 en 2018. Soit, dans les deux cas, une légère diminution du nombre d’adhérents.

    Au final, la MNT protège 1 066 889 personnes, dont 762 415 adhérents uniques santé/prévoyance.

    Le P/C (prestation sur cotisations) s’établit à 71,6 % en santé et à 109% en prévoyance. On voit là que « c’est la santé qui finance la prévoyance », comme l’explique, dans un raccourci, Alain Gianazza, expliquant que c’était le cas historiquement mais que c’est de moins en moins vrai. Ainsi, le P/C en prévoyance de 2018 était de 117% et celui de la santé de 69,77%. Le rééquilibrage est, donc, en cours.

    Quant au résultat net, il est négatif de 5,983 millions d’euros. Cela est la conséquence, explique le président, de « la baisse des produits financiers escomptés couplée à une augmentation des provisions nécessaires », particulièrement en prévoyance.

    Ce résultat explique que le ratio de solvabilité (Solva II) est de 137,9% contre 141% l’an dernier.

    Une offre « non responsable »

    La MNT a lancé, en octobre 2019, une nouvelle offre individuelle en santé et en prévoyance :

    MNT Santé et MNT Garantie de salaire. Coconstruite au sein du Groupe Vyv avec Harmonie
    Mutuelle et la Mgen, ces offres, assurées par la MNT, destinées aux agents territoriaux, seront, désormais, distribuées par les autres mutuelles du Groupe Vyv.

    MNT Santé présente quatre niveaux de garanties. Le premier niveau, la formule « essentielle », n’intègre pas le 100 % Santé. Elle vise les 75 % d’agents de la fonction publique territoriale de la catégorie C, qui disposent d’un salaire net mensuel moyen de 1 789 €.

    Selon Laurent Adouard, « sur les 30 000 affaires nouvelles conclues depuis le lancement, 6% ont choisi cette offre ».

    Covid 19, la crainte du rattrapage

    Au sujet de la crise de la Covid 19, Laurent Adouard a constaté, « à partir du 17 mars, une baisse impressionnante des prestations ». Mais il se déclare « très prudent sur le résultat final au bout d’un an  ». Il ne se différencie pas ainsi d’autres responsables de complémentaires (voir Fil-Social n°33278).

    A la fin du confinement, explique-t-il, il y a eu une montée en charge des remboursements mais de façon différenciée : plus vite, par exemple, en optique qu’en chirurgie dentaire. Ce qui lui fait craindre que « l’effet rattrapage continuera en 2021 ».

    Selon lui, citant une enquête Ifop réalisée à la demande de la MNT [2] durant le confinement, « 31 % des agents territoriaux ont renoncé à une consultation médicale pendant ce confinement, pour 23 % d’entre eux il s’agissait d’un suivi pour une pathologie chronique. Au total, 45 % des agents ont renoncé à au moins un soin. Parmi eux, 94 % ont l’intention de replanifier ces soins : 93 % des agents ayant renoncé à l’achat ou au renouvellement d’une paire de lunettes vont le faire après le confinement. Il en est de même pour 70 % des agents qui ont renoncé à s’équiper d’un appareil auditif ».

    Enfin, pour ce qui est de la demande gouvernementale de participation financière des complémentaires aux surcoûts dûs à la crise (voir Fil-Social n°33132), Alain Gianazza déclare en substance que la MNT participera à l’effort national mais sera vigilante à ce que cela ne pénalise pas ses adhérents.

    Sondage sur la participation financière de l’employeur

    La participation financière de l’employeur à la complémentaire santé et à la couverture prévoyance des agents territoriaux reste facultative.

    Le sondage [3] réalisé par l’Ifop conforte la MNT dans cette revendication, relayée également par la MFP (voir Fil-Social n°33343). 79 % des décideurs de collectivités territoriales considèrent qu’il faut rendre la participation financière de la collectivité obligatoire en santé (66 % considèrent qu’il faut définir un montant minimal) et 76 % considèrent qu’il faut la rendre obligatoire en prévoyance (65 % se prononcent en faveur d’un montant minimal).

    La MNT, pour sa part, se prononce en faveur d’une participation financière obligatoire des collectivités en prévoyance pour un montant minimum de 10€/mois/agent.

    Enfin, concernant le choix de l’opérateur, les décideurs de collectivité considèrent que les agents doivent avoir la liberté de choisir cet opérateur (88 % en santé et 84 % en prévoyance).

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  • Publié le 8 juillet 2020
  • Dépèche n°33362

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