Mutualité

Ce 15 septembre la Groupe Aésio organisait une rencontre intitulée « Comment sauver le système de santé à la française ? » Le fil conducteur en était une étude, Sécuriser et améliorer notre système de santé- Capitaliser sur nos points forts pour corriger nos faiblesses, menée par l’institut Sapiens.
Premier point, qui n’est pas franchement une nouveauté, on y confirme que le système de santé français est un des plus coûteux parmi ces pays de l’OCDE : en 2018, les dépenses de santé en France s’élevaient à 11,2 (...)

 
Nos articles sont réservés aux abonnés
Vous êtes abonné ?

Connectez-vous en utilisant ce formulaire.

  • Vous pouvez réinitialiser votre mot de passe en cliquant sur le bouton vert du formulaire (mot de passe oublié)
  • Après connexion, vous pouvez accéder aux données de votre compte, en cliquant dans le cartouche situé en haut et à droite de votre écran, sur ordinateur et tablette, en bas de page sur smartphone)
Pas encore abonné ?

Vous pouvez souhaiter :

L'auteur

L'article

  •  

    Ce 15 septembre la Groupe Aésio organisait une rencontre intitulée « Comment sauver le système de santé à la française ? » Le fil conducteur en était une étude, Sécuriser et améliorer notre système de santé- Capitaliser sur nos points forts pour corriger nos faiblesses, menée par l’institut Sapiens.

    Premier point, qui n’est pas franchement une nouveauté, on y confirme que le système de santé français est un des plus coûteux parmi ces pays de l’OCDE : en 2018, les dépenses de santé en France [1] s’élevaient à 11,2 % du PIB, contre une moyenne de 8,8% dans l’ensemble des pays de l’OCDE.

    Une qualité dans la moyenne mais avec des points forts et des points faibles

    L’étude estime, en revanche, que la France est dans la moyenne des pays de l’OCDE quant à la qualité de son système de santé : ainsi que le dit Olivier Babeau, président de l’institut Sapiens, « on pense souvent que la France a le meilleur système de santé du monde, mais la France n’arrive qu’au 13e rang des pays de l’OCDE ».

    Pour autant, l’étude montre qu’un système « mixte », financé pour partie par le secteur public et, pour une plus petite partie, par le secteur privé (assureurs et mutuelles), présente quelques avantages de taille. Pour le même Olivier Babeau, « c’est cette hybridation qui permet notamment un reste à charge faible ». De fait, « La France est le pays de l’OCDE où le reste à charge est le plus bas : 9,4 % des dépenses totales de santé en 2017, contre 20,5 % pour la moyenne des pays de l’OCDE ». Rappelons que, si l’on prend comme définition des dépenses de santé celle de consommation de soins et de biens médicaux, la Drees a montré, il y a un an, que le reste à charge est encore plus faible, de l’ordre de 7 % (voir Fil-Social n°30509).

    Cependant, ce reste à charge globalement très faible est « très élevé pour les soins de longue durée  » (39%). Ce qui est, tout de même, un point noir.

    Au total, notre pays n’est que 17e pour ce qui est de la qualité du système (meilleure espérance de vie en bonne santé, espérance de vie à la naissance, survie nette à 5 ans d’un cancer du côlon, années potentielles de vie perdues…), mais 9e pour l’accessibilité géographique, et 1er pour l’accessibilité financière ainsi que pour la couverture du système (pourcentage de la population éligible aux services de base, ainsi que probabilité de consulter un médecin selon ses besoins).

    La prévention et le rôle des complémentaires

    Un point très faible est celui de la prévention. Nous ne sommes que 23e, même s’il est très difficile de chiffrer les efforts de prévention. Par exemple, l’investissement d’une société privée qui, dans ses spots, incite à se nourrir correctement n’entre pas dans ce calcul, nous indique Erwann Tison, directeur des études de l’institut Sapiens.

    De fait, si l’on retirait cette mauvaise note en matière de prévention, la France se retrouverait au 7e rang des pays de l’OCDE pour l’efficacité globale.

    Pour améliorer l’efficacité de la prévention, l’institut Sapiens recommande la décentralisation : les problèmes ne sont pas les mêmes à Nice et à Roubaix, comme chacun le sait. Les organismes complémentaires, avec leurs bureaux disséminés sur l’ensemble des territoires sont peut-être bien les mieux à même de mener des politiques de prévention efficaces, nous explique Erwann Tison.

    Opinion partagée par Patrick Brothier, président du groupe Aésio, pour qui « le champ de la prévention et de l’accompagnement personnalisé est un moteur de transformation et un générateur de performance au service de tous et du système de santé. Nous nous considérons comme légitimes pour compter parmi les acteurs qui vont œuvrer dans cette perspective ».

    D’autres points forts et points faibles

    Notons, pour finir, un autre point d’amélioration possible, selon l’étude, la « mauvaise répartition de la densité de professionnels de santé avec ce fameux problème des déserts médicaux qui fait que certaines personnes n’ont pas le même accès aux soins en fonction de leur lieu d’habitation ».

    Et notons également, que Sapiens met en exergue, comme atouts, outre le reste à charge le plus bas des pays de l’OCDE, une couverture vaccinale excellente ainsi que des traitements contre le cancer qui sont parmi les meilleurs. Mais aussi, « une densité de lits et un réseau hospitalier qui sont aussi parmi les meilleurs  ». Cette dernière constatation surprend un peu quand on se souvient qu’au plus fort de la crise sanitaire, de nombreux journaux indiquaient que « le nombre de lits d’hôpitaux par habitant est deux fois plus élevé en Allemagne qu’en France ». La vérité est que le nombre de lits d’hôpital pour 1 000 habitants est de 6 en France contre 8 en Allemagne (qui a un Pib plus élevé), selon le Panorama de la santé 2019 de l’OCDE [2].

    En conclusion, cependant, l’institut Sapiens estime que « le système de santé français se situe au 13e rang de notre classement des systèmes les plus performants, alors qu’il est un des plus coûteux de l’OCDE ». :

    mm
  • Publié le 15 septembre 2020
  • Dépèche n°33567

pastille cfc

Le contenu de cette dépêche est la propriété de son auteur et du Fil-Social. Toute reproduction, par tous moyens, est soumise à une déclaration auprès du Centre Français de la Copie.

Se connecter au site
Mémoriser?

Rechercher sur le site