Patrick Sagon, son Président, l’avait évoqué il y a déjà quelques temps, la Mutuelle Générale opère un virage stratégique en créant une structure dédiée aux services associés aux contrats santé.
La Mutuelle Générale est donc le premier acteur majeur à proposer une offre exclusivement dédiée aux services, à destination des entreprises et de leurs salariés. Une offre portée par sa société LMG Conseil et Services dotée de près de 2 millions d’euros de capital. Il s’agit donc d’une étape marquante dans une évolution engagée depuis plus de dix ans.
Car au fil des années, et de la nécessité de se démarquer dans un contexte de concurrence accru, les services proposés en inclusion des contrats santé ou prévoyance n’ont cessé de se multiplier (voir Fil-Social n°20796). Mais cette évolution n’a pas manqué de soulever de nombreuses questions, dont celle essentielle du modèle économique (voir Fil-Social n°21808).
On se souviendra d’une première tentative lancée par Humanis de commercialiser une « Box aidants » mixant action sociale et services associés.
Fort logiquement, Patrick Sagon rappelait que « mon intérêt pour des services associés à une offre de santé ne date pas d’hier ». Ce qui intervient aujourd’hui, c’est bien le développement d’une offre autonome, qui doit permettre « de ne pas estomper la valeur de ces services ». Pour Christophe Harrigan, directeur général de LMG, « Flex est créateur d’agilité et d’engagement » et à vocation à devenir un outil souple au service des entreprises de toutes tailles, qu’elles soient ou non clientes de la mutuelle.
Flex est présentée comme « une offre complète de services aux entreprises destinés à faciliter la vie quotidienne de leurs salariés et à améliorer leur qualité de vie au travail. Conçue pour accompagner les dirigeants et DRH d’entreprises de toutes tailles, « Flex contribue à attirer et fidéliser leurs talents, gagner en efficacité et renforcer l’engagement de leurs collaborateurs. » Car, expliquait Frédéric Rousseau, directeur général adjoint Développement et Marketing, « la protection sociale ne suffit plus à fidéliser les talents. Les services doivent y contribuer ».
La gamme Flex se compose de services, assemblés autour de deux packs (au démarrage) : Flex Famille et Flex Santé Bien Etre.
Le premier doit apporter au salarié un accompagnement dans sa vie privée (aide aux devoirs, portail de loisirs, formation aux gestes de premier secours…) L’offre peut se compléter d’une plateforme d’aide à la personne et d’un service de conciergerie.
Le second combine des services santé, loisirs et prévention. De base sont proposés trois services (téléconsultation médicale, l’e-formation aux gestes de premiers secours et le portail de loisirs). Cela peut également être complété par les autres services.
Le prix d’un abonnement démarre à 3,30 € HT par mois et par salarié, et varie en fonction du nombre de services inclus (3 minimum, 6 maximum) et du pack choisi.
L’ensemble de ces services sont assurés par des partenaires reconnus et sélectionnés pour leur expertise et la qualité de leur prestation.
Elle est distribuée par une nouvelle plateforme digitale résolument orientée client. Celle-ci propose en effet un outil d’autodiagnostic des besoins. Un effort tout particulier est mis sur l’accompagnement de la communication en direction des salariés.
L’inclusion préservée
Le virage des services ne sera pas une révolution. Si les dirigeants de LMG ont déclaré vouloir « valoriser l’usage » plutôt que systématiser l’inclusion, cette forme de diffusion ne sera pas pour autant abandonnée. « Les entreprises auront tous les choix, celui de préférer un contrat santé avec des services en inclusion , ou de créer à la carte leurs boîtes à outils » précise Christophe Harrigan. Une possibilité qui, aux yeux du directeur général, offre l’avantage de la flexibilité puisque indépendante du rythme de vie du contrat santé.
Objectif 2024
Les responsables de LMG se donnent un objectif de rentabilité d’ici 3 ans et un chiffre d’affaires en 2024 de l’ordre de 25 millions d’euros. « Nos projections reposent sur le rythme soutenu de la demande en services, qui a affiché des progressions de 15 à 20 % par an jusqu’ici. Et on peut penser que l’actualité sanitaire pourrait accélérer la demande », indiquait Frédéric Rousseau.
mm