Ces dernières semaines, les directeurs des établissements et services pour personnes âgées ne parviennent plus à pallier les absences des personnels, épuisés par la « première vague » de l’épidémie de Covid qui augmentent rapidement. Entre démissions et arrêts maladie, l’absentéisme s’étend désormais aux professionnels non soignants, pourtant habituellement moins touchés. Les agences d’intérim ne parviennent plus à répondre à l’ensemble des demandes et la réserve sanitaire ne permet pas de couvrir les besoins de tous les établissements en difficulté qui la sollicitent.
Les primes posent problème
Pour la Fnadepa, « le versement d’une prime Grand âge aux seules structures publiques hospitalières et les différences de temporalité dans le versement des revalorisations prévues par le Ségur de la Santé entraînent une concurrence malsaine entre les établissements selon leurs statuts. » Quant à la prime Covid, « elle tarde encore à être versée dans l’aide à domicile. Pire, les professionnels des résidences autonomie sans forfait soins, pourtant impactés d’égale manière par la crise, en ont été purement oubliés », explique la fédération qui estime que « Ces iniquités de traitement, qui s’ajoutent à l’épuisement et aux inquiétudes face à la recrudescence de l’épidémie, sont ainsi source d’une frustration importante, voire de démissions des professionnels devenus désabusés »
Face à l’urgence, la FNADEPA réclame :
- l’attribution des Primes Grand âge et Covid, de manière équitable et rapide, quels que soient les statuts des structures.
- une campagne de promotion de la réserve sanitaire auprès du grand public afin de faire connaître et de renforcer ce vivier de professionnels volontaires et mobilisables par l’État.
- Le lancement d’un plan massif de recrutement des métiers du Grand âge.
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