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À l’approche de la journée nationale des aidants (le 6 octobre), les prises de position, colloques, tables rondes, ... sur le sujet se multiplient. Le thème des salariés aidants semble particulièrement à l’honneur (voir Fil-Social n°33707). C’est ainsi qu’avec le soutien de l’Ocirp, était présenté, le 29 septembre, un baromètre « Aider et travailler » réalisé par Interfacia, « premier acteur du management de l’aidance en entreprise », en partenariat avec Tilia, « start-up d’intrapreneuriat » dédiée aux aidants, (...)

 
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    À l’approche de la journée nationale des aidants (le 6 octobre), les prises de position, colloques, tables rondes, ... sur le sujet se multiplient. Le thème des salariés aidants semble particulièrement à l’honneur (voir Fil-Social n°33707). C’est ainsi qu’avec le soutien de l’Ocirp, était présenté, le 29 septembre, un baromètre « Aider et travailler » réalisé par Interfacia, « premier acteur du management de l’aidance en entreprise », en partenariat avec Tilia, « start-up d’intrapreneuriat » dédiée aux aidants, Responsage, « spécialiste des salariés aidants et de l’accompagnement social », le Lab RH et l’institut d’enquête Olystic.

    Cette étude mesure l’évolution depuis un sondage réalisé en 2017 mais son objectif principal est de mesurer l’impact des aidants au sein des entreprises.

    Un constat semble se dégager : les salariés aidants ne sont pas une charge pour l’entreprise. Au contraire, ils apportent « plus d’humanité, d’empathie, de sens, et de résilience  » dans les équipes. C’est, en tout cas, ce que semblent penser près de 49 % de leurs collègues.

    .

    Toutes les entreprises sont concernées

    La question des salariés aidants concerne l’intégralité des entreprises. Selon ce Baromètre 20 % des salariés français, plus de 5 millions [1], sont contraints d’assister un proche au quotidien. En outre, selon l’étude, 70,3 % des salariés non aidants indiquent qu’ils seront probablement ou certainement aidants dans les 5 ans.

    Ces salariés aidants se retrouvent dans toutes les tailles d’entreprise : 49 % dans celles de moins de 250 collaborateurs et, donc, 51 % dans les plus grandes. Elle indique, également, que contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas forcément des séniors : ils sont presque autant à avoir moins que plus de 50 ans : 49% contre 51 %.

    Selon cette enquête, alors que d’autres indiqueraient plutôt l’inverse (voir note 1), plus des trois quarts (77,3 %) des salariés concernés parlent de leur situation sur le lieu de travail. 48,8 % avec leur manager, tandis que 30,3 % s’adressent directement à leur DRH, notamment dans le but d’aménager leur temps de travail (une solution envisagée par 45 % des personnes interrogées, soit une augmentation de 18 points depuis 2017).

    Quel impact pour les aidants et leurs collègues ?

    Les salariés aidants sont 78,2 % à considérer que l’aidance a un impact négatif sur leur travail (en augmentation de 19 points en trois ans) mais 50 % un impact positif sur leur vie professionnelle.

    Cette apparente contradiction s’explique quand on sait que 82 % estiment avoir acquis de nouvelles compétences et la moitié (50 %) précise que celle-ci leur a permis d’améliorer leur relation avec leur hiérarchie et leurs collègues.

    Quant au ressenti de leurs collègues et managers, 50,1 % disent constater des effets sur l’organisation du travail au sein de l’équipe. 48,4 % estiment que l’aidance a un impact positif sur leur vie professionnelle (30,9 % considèrent qu’il y a un impact négatif) et notamment la cohésion d’équipe. Un aidant dans une équipe représente ainsi une force : « plus d’humanité, d’empathie, de sens et de résilience » estiment les auteurs de l’étude pour qui, « à l’heure [...] où l’intelligence collective et la qualité du climat social sont identifiées comme des facteurs déterminants de la performance, la valorisation des atouts des aidants représentent une opportunité pour les entreprises ».

    Pour ces raisons, positives ou négatives, manager l’aidance est un enjeu crucial pour les entreprises. Les collaborateurs non-aidants jugent ainsi à la quasi-unanimité (97 %) qu’il est important que leur entreprise mette en place des solutions concrètes pour faire face à cette problématique. C’est 15 % de plus qu’en 2017.

    Des pistes de réflexion

    Pour faire face à ce phénomène grandissant au sein de notre société, Interfacia, Tilia, Responsage, Olystic et le Lab RH soutenus par l’Ocirp proposent plusieurs pistes de réflexion. La principale est la création d’un statut de salarié-aidant. Ils recommandent ensuite de développer une expérimentation pour l’accompagnement des aidants actifs à la reprise d’une activité professionnelle. Ils souhaitent, également, que les partenaires sociaux se saisissent de la question, en particulier en généralisant, au niveau des branches professionnelles, les aides concrètes aux salariés aidants et aussi par l’introduction de ce sujet dans les négociations obligatoires d’entreprises.

    Le parcours des collaborateurs est lui aussi visé par deux propositions : l’introduction dans les visites médicales de santé au travail d’un questionnement sur la situation d’aidant ainsi que l’organisation d’une filière dédiée au traitement des dossiers de demande de congé proche aidant.

    Enfin, ils proposent de favoriser, en complément de la solidarité nationale, les garanties complémentaires assurant une protection sociale de qualité aux proches aidants en activité professionnelle. C’est ainsi que Pierre Mayeur, directeur général de l’Ocirp, déclare : « Mettre en place un dispositif identifié pour les salariés aidants correspond à la fois à l’intérêt du salarié tout comme à celui de l’entreprise ».

    Toutes ces propositions seront développées, on peut le penser, dans le Livre blanc du Baromètre Aider & Travailler 2020, qui sera dévoilé le 6 octobre.

    mm
  • Publié le 30 septembre 2020
  • Mise à jour: 1er octobre 2020
  • Dépèche n°33725

pastille cfc

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