Dans un contexte marqué par les effets de la crise sanitaire, où tous les acteurs s’accordent à reconnaître la santé, et la santé au travail, comme une priorité, le Comptoir de la nouvelle entreprise de Malakoff Humanis publie une étude spécifique sur l’impact de la crise sur toutes les dimensions de la santé au travail.
Plus de la moitié des salariés a essayé, pendant la période, d’adopter un mode de vie plus sain (pratiques alimentaires, activités physiques, consommation d’alcool ou de tabac…). Pourtant, 12% des salariés déclarent que leur santé s’est dégradée pendant la crise. De plus, 45% des salariés déclarent se sentir plus fatigués physiquement et psychologiquement. 62% estiment que leur rythme de travail a été modifié. 33% des salariés disent que leur entourage a été une source d’inquiétude, de tension et de stress plus forte qu’avant la crise.
85% des salariés estiment cependant que leur entreprise a mis en œuvre les mesures nécessaires à la protection de leur santé. Et 86% souhaitent qu’elle intègre durablement la prévention et la santé dans sa stratégie.
L’étude montre de fortes disparités selon le profil socio-démographique, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, mais aussi, et c’est l’un des intérêts majeurs de l’étude, selon les situations de travail vécues pendant la crise et le contexte personnel.
Ainsi, 40% des salariés ont vu leur rythme de travail s’accélérer, 33% ont eu un travail plus intense, 22% ont subi une surcharge de travail, et 23% ont estimé que leur travail empiétait sur leur vie personnelle. Ces situations concernent davantage les salariés aidants, les jeunes, les cadres, les managers, et les personnes ayant des enfants à charge.
Une autre partie des salariés, moins importante, a vécu l’inverse : ralentissement du rythme de travail (22%), sous charge de travail (16%), travail moins intense (12%), moins de pression (12%), moins d’empiètement de la vie professionnelle sur la vie personnelle (13%). Ces situations concernent davantage les ouvriers, les salariés travaillant dans une entreprise de moins de 10 salariés, ainsi que les personnes ayant vécu une période de chômage partiel.
La crise sanitaire laissera des traces. Parmi les salariés ayant adopté une hygiène de vie plus vertueuse, 70 % veulent garder le rythme. Vis-a-vis de l’entreprise, 86% des salariés attendent de leur entreprise qu’elle intègre durablement la prévention et la santé dans sa stratégie.
mm