Politique

Comme on pouvait s’y attendre, c’est avec la plus extrême prudence que le Premier ministre a présenté ce mardi devant quelques dizaines des députés son plan de déconfinement. De pré-déconfinement en réalité, tant il est vrai que rien se sera définitivement acquis avant le 7 mai, soit quatre jours avant le coup d’envoi de la désescalade.
Jusqu’au bout, par conséquent, les pouvoirs publics se réservent la possibilité de passer ou non à l’acte en fonction des indicateurs de santé publique. Sur ce point, le (...)

 
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    Comme on pouvait s’y attendre, c’est avec la plus extrême prudence que le Premier ministre a présenté ce mardi devant quelques dizaines des députés son plan de déconfinement. De pré-déconfinement en réalité, tant il est vrai que rien se sera définitivement acquis avant le 7 mai, soit quatre jours avant le coup d’envoi de la désescalade.

    Jusqu’au bout, par conséquent, les pouvoirs publics se réservent la possibilité de passer ou non à l’acte en fonction des indicateurs de santé publique. Sur ce point, le chef du gouvernement reste en ligne avec la priorité affichée en début de pandémie : priorité absolue à la santé des Français. Relevant que nous devons apprendre à vivre avec le virus, avec un risque de rebond, mais en tenant compte aussi de fortes disparités locales, le Premier ministre a indiqué que la décision finale sera prise sur la base des résultats, département par département, affichés tous les jours par le directeur général de la santé, le professeur Jérôme Salomon. Cette décision serait d’autant moins acquise que les résultats des derniers jours n’inciteraient pas à l’optimisme...

    À cette première réserve, qui n’était pas attendue par les commentateurs, le Premier ministre en a ajouté une seconde qui, celle-là, était parfaitement prévisible : la progressivité. En fait, plusieurs étapes sont d’ores et déjà programmées dans le plan gouvernemental, notamment dans la prise en charge des jeunes enfants jusqu’aux collèges. Après une quinzaine de jours qui permettra de voir comment s’appliquent les premières mesures annoncées, de nouveaux verrous seront levés en juin, puis en juillet, notamment pour les cafés restaurants. On ne donnera pas ici le détail de ces dispositions qui concernent les écoles primaires et les crèches dans un premier temps, puis les collèges, les commerces et les transports en commun qui devront faire respecter les règles de distanciation sociale, enfin les entreprises dont les représentants syndicaux et patronaux seront reçus ce jeudi à Matignon. En tout état de cause, si les grandes lignes ont été tracées, c’est au niveau des départements que de nombreuses règles seront édictées, étant entendu pour les scolaires que la rentrée se fera sur la base du volontariat.

    Bien évidemment personne ne doute que ce plan très travaillé, mais en devenir, est le fruit de multiples consultations avec les autorités de santé. Pour autant, rien n’indique que le gouvernement reçoive une approbation qui aille très au-delà de son propre camp. Avant même que ses annonces soient connues, l’opposition de droite marquait sa volonté de dénoncer l’absence de gestion des masques sanitaires par François Hollande et Emmanuel Macron. Et personne s’imagine, évidemment, que le Parti socialiste, la France insoumise et le Rassemblement national, déjà mobilisés en vue d’autres échéances, apportent leur caution à un plan que tous combattront par des biais divers, mais sans apporter de complément sur l’essentiel.

    Mais c’est la loi du genre, Édouard Philippe, ayant rappelé, non sans une certaine amertume, être constamment sous la pression de réseaux sociaux qui portent décidément très mal leur nom, il savait aussi très bien aussi qu’en respectant le processus parlementaire et en obligeant les députés à se prononcer par un vote sur des dispositions dont bien peu contesteront le bon sens et le bien-fondé, il contraint du même coup ses adversaires politiques à choisir leur camp. D’où la nécessité aussi pour lui de réussir cette opération de déconfinement, dont personne ne peut raisonnablement souhaiter l’échec.

    mm
  • Publié le 28 avril 2020
  • Dépèche n°32803

pastille cfc

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