Chorum a présenté ce 14 mai les résultats de l’édition 2020 du Baromètre national Qualité de vie au travail dans l’économie sociale et solidaire (ESS). Il s’agit de la troisième édition du baromètre depuis son lancement en 2014.
Réalisé fin 2019, celui-ci révèle que 64% des salariés du secteur déclarent leur structure comme un endroit où il fait bon travailler. Ils déplorent malgré tout une dégradation de leur qualité de vie au travail, impacté notamment par des changements d’organisation mal vécus.
Les dirigeants expriment également une détérioration de leurs relations avec les pouvoirs publics et les financeurs, ainsi qu’une baisse des moyens humains et financiers disponibles.
A l’heure du déconfinement et de la reconstruction, Thomas Blanchette, Président de Chorum a invité des experts à analyser ces résultats à l’aune de la crise et dans le contexte de relance de l’activité.
L’édition 2020 du baromètre de Chorum révèle que 85% des salariés du secteur de l’ESS jugent « utile » leur travail, et qu’il bénéficie au public.
Pour Julie Gaillot, responsable de département de l’institut CSA, qui a réalisé le sondage : « C’est un enseignement fort. Ce sentiment d’utilité et de reconnaissance demeure au cœur de la motivation des salariés de l’ESS ».
Pour Christophe Itier, Haut-commissaire à l’ESS et à l’innovation sociale : « La qualité de vie au travail dans les entreprises de l’ESS repose beaucoup sur la question du sens. C’est une force pour l’ESS, particulièrement dans ces temps tourmentés. La crise vient impacter directement la qualité de vie au travail, notamment celles des salariés qui sont en première ligne. Il existe des risques psycho-sociaux permanents, de burn-out et d’usure. Nous devons donc redoubler de vigilance. »
Pour Jérôme Saddier enfin, Président d’ESS France : « Je suis convaincu que l’ESS peut et doit incarner l’économie de demain. Nous devons réinventer nos modes de production, de distribution et de consommation et les conditions de travail qui vont avec. Dans ce contexte le rôle de nos entreprises de nos organisations, et de nos associations sera essentiel, et la question managériale et de la transformation de nos organisations sera stratégique, notamment pour continuer à donner du sens. »
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