Depuis le 17 mars, les conseillers de DOMPLUS ont écouté et accompagné plus de 24 000 Français qui ressentent des émotions et relatent leurs besoins et leurs inquiétudes spécifiques face aux difficultés éprouvées durant le confinement.
Alors que la première vague plaçait en tête des préoccupations les questions économiques et salariales, nettement devant les questions de santé (voir Fil-Social n°32759), « L’annonce de la date du 11 mai comme début de déconfinement a fait remonter une multitude de nouvelles « galères » pratiques, notamment en lien avec les questions d’organisation et de travail. Pour autant, la question du budget apparaît également comme prégnante depuis la fin du mois d’avril » indique Serge Bizouerne, Président de DOMPLUS GROUPE commentant la seconde vague de ce tableau de bord [1].
Dans les items émotionnels, il est à noter que, si la peur domine et se concentre sur les craintes dans le domaine de l’emploi, elle s’associe à un sentiment de colère qui s’exprime de plus en plus au travers d’une profonde exaspération.
Cette deuxième édition met en exergue des distinctions nettes entre actifs et retraités. Ces derniers se focalisant principalement sur des questions pratiques d’organisation quotidienne, dans une perspective de semi-confinement prolongé. Leurs besoins prioritaires, voire urgents, concernent un accompagnement dans la gestion de leur quotidien (aide aux courses, problèmes d’isolement, aide à domicile).
En donnant ce cap du 11 mai, « le gouvernement n’a pas vraiment rassuré et a ouvert la boîte de Pandore. Les conseillers Domplus sont ainsi interpellés sur les modalités de déplacement sur le lieu de travail (transports en commun), mais aussi sur le droit de retrait que l’on pourrait opposer à son employeur ou bien encore sur la réglementation concernant la prise des jours de RTT ou de congés payés imposée par l’employeur », commente Jérôme Fourquet, politologue. Ce dernier précise que, « dans ce contexte, les questions sur la façon de concilier vie professionnelle et vie personnelle pour les télétravailleurs ou sur l’école à la maison sont nombreuses comme si les Français avaient fait le deuil d’une sortie relativement rapide de cette situation. »
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