Dans un courrier du 14 mai, Thierry Beaudet annonçait officiellement aux responsables de mutuelles affiliées à la FNMF que les premiers travaux du Congrès 2021 de la Mutualité française étaient entamés.
Ainsi que l’écrit le président de la Mutualité française dans son message, « l’histoire du Congrès s’écrit à partir d’aujourd’hui, dans le contexte particulier que nous vivons depuis plusieurs mois » afin de participer à « concevoir un autre modèle, une autre forme de vie en société ».
Ainsi, cet événement, qui se tiendra à Marseille en juin 2021, aura pour thème général « Utilité, Fraternité, Mutualité ».
Deux commissions thématiques ont été mises en place pour contribuer aux réflexions sur ce thème, « en écho aux travaux menés dans le cadre de la Conférence citoyenne ».
La première de ces commissions, intitulée « Quelles réponses apporter aux fractures territoriales ? La Mutualité actrice de la cohésion territoriale » sera pilotée par Mireille Coquelle (CCMO Mutuelle) et Alain Tison (Aésio). La seconde, « Quels nouveaux terrains d’engagements ? La Mutualité dans le mouvement social » sera pilotée par Jean-Luc Garde (Mutuelle Malakoff Humanis,) et Delphine Maitre (Vyv).
Précisant dans son courrier le cadre général de ce congrès, Thierry Beaudet trace d’abord un constat : « C’est devenu un lieu commun, notre société se fracture comme jamais » et des Français « tendent à former des ‘’mondes à part’’, à se réfugier dans des territoires de pensée et de vie éloignés les uns des autres, parfois sans frontière commune. Avec le sentiment, ou le ressentiment, qu’il n’y a plus personne pour les écouter et défendre l’intérêt général ». Pour lui, alors qu’hier, « les pouvoirs publics, les élus, les syndicats, l’ensemble des acteurs sociaux pouvaient rassembler, réunir ou raccommoder, ils se retrouvent aujourd’hui contestés, suspectés, défiés ». Au final, « les convictions étayées et la recherche de consensus s’effacent derrière les certitudes péremptoires ».
Pour lui, « il est temps que notre société retrouve le chemin de la (ré)conciliation, de l’apaisement ».
D’où l’enjeu de ce prochain congrès qui sera de « renouer le dialogue, faire converser la société, les citoyens et la Mutualité pour plus de commun et plus de lien ».
Pour lui, la crise, due à la pandémie « aura renforcé la nécessité de solidarité et de collectif que nous [le mouvement mutualiste] promouvons par notre discours, nos actes, notre fonctionnement ».
En conclusion, il souhaite que « le prochain Congrès de la Mutualité Française constitue l’un des théâtres du renouveau espéré ». On voit que les dirigeants de la Mutualité française ne manquent pas d’ambition.
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