MG France s’exprimait à la sortie de sa réunion avec le Haut commissaire aux retraites le 7 janvier, et soulève un détail qui ne manque pas d’intérêt. On sait en effet les médecins, comme d’autres professions, particulièrement hostiles à la disparition programmée des structures professionnelles mises en place.
Selon le premier syndicat de médecins généralistes, qui prend acte des ouvertures proposées, « une des hypothèses limiterait le régime universel au régime de base et à l’ASV, avec un régime complémentaire obligatoire toujours géré par la CARMF qui conserverait aussi son rôle sur la protection sociale maladie et invalidité ».
Si cette « ouverture » était confirmée, elle marquerait un changement assez profond de la réforme. Initialement, le régime universel se voulait aussi unique, ce qui impliquait la disparition de nombre de régimes complémentaires (comme Agirc-Arrco). Mais les récents développements du dossier, et la petite phrase d’Emmanuel Macron sur la différence entre universalité et unicité invitent à la réflexion.
Beaucoup ont ainsi souligné que la réforme systémique aurait gagné en lisibilité et en acceptabilité en organisant un régime de base universel, associé à des régimes professionnels permettant la prise en compte des spécificités de carrière ou de prestations. Voire des critères de pénibilité. Des régimes alors financés par décision des professions concernées.
Dans la nomenclature bien connue des spécialistes, cela reviendrait à respecter l’organisation en plusieurs piliers (régime de base/régimes professionnels/plans individuels) qui a court dans la quasi-totalité des pays industrialisés. Et cela aurait le mérite d’instituer une véritable égalité des situations (sur le régime de base) tout en respectant la multiplicité des situations. Bref, rendre une réforme aujourd’hui totalement inaudible plus proche des attentes du public.
mm